Ganshoren : favoritisme et népotisme au sein du PS Bruxelles
L’affaire concernant l’exclusion d’Abderrahim Cherké , qui avait obtenu un soutien électoral significatif lors des dernières élections communales , au profit de la fille de l’ancienne bourgmestre Michelle Carthé, met en lumière certaines pratiques politiques controversées au sein du Parti Socialiste (PS) et au niveau local. Ce type de situation soulève des questions sur le respect de la volonté des électeurs et sur l’influence des dynasties politiques dans les structures locales.
Lors des élections municipales, Abderrahim Cherké, candidat en vue, avait reçu un nombre de votes considérable, ce qui, selon les attentes, aurait dû lui permettre d’accéder à un poste d’échevin. Toutefois, malgré ce soutien populaire, le PS a décidé de placer Lara Tommes , la fille de Michelle Carthé, ancienne bourgmestre, à ce poste. Cette décision a provoqué une onde de choc parmi les électeurs qui avaient choisi monsieur Cherké, ainsi que dans la sphère politique locale.
Michelle Carthé a longtemps été une figure influente au sein du PS et dans la gestion municipale. Sa fille Lara , en prenant la place d’un candidat pourtant soutenu par les électeurs, semble bénéficier de ce réseau familial et de cette influence politique, ce qui alimente les accusations de favoritisme et de népotisme.
Raisons de l’exclusion d’Abderrahim Cherké.
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette décision controversée du PS :
1. Jeux de pouvoir et népotisme
Le fait de favoriser la fille d’une ancienne bourgmestre, malgré les votes en faveur d’un autre candidat, est perçu par beaucoup comme une manifestation de népotisme. Ce phénomène, bien que courant dans certaines dynasties politiques, est souvent critiqué car il va à l’encontre du principe de méritocratie et d’égalité des chances. Les électeurs qui ont soutenu monsieur cherké peuvent se sentir trahis par leur parti, qui semble accorder plus d’importance aux relations familiales qu’à la voix du peuple.
2. Accords internes au sein du PS
Les partis politiques, y compris le PS, sont parfois impliqués dans des négociations internes pour attribuer les postes clés au sein de l’administration communale . Dans ce cadre, même si M. Cherké avait reçu un nombre important de voix, il est possible qu’il n’ait pas bénéficié du soutien suffisant à l’intérieur de son propre parti. Les alliances internes, les jeux de pouvoir ou la nécessité de maintenir certains équilibres peuvent expliquer cette décision, même si elle va à l’encontre des attentes électorales.
3. Préservation des réseaux d’influence
En plaçant Lara Tommes la fille de Michelle Carthé à un poste clé, le PS pourrait chercher à préserver certains réseaux d’influence au sein de la commune de Ganshoren . L’ancienne bourgmestre ayant marqué la vie politique locale, le maintien de sa fille dans des postes de pouvoir pourrait être vu comme un moyen de protéger un héritage politique et de maintenir une continuité dans les structures du parti au niveau local.
Réactions des électeurs et du public
Cette décision du PS a naturellement provoqué une indignation parmi les électeurs d’Abderrahim Cherké et au sein de la communauté locale. Beaucoup voient cela comme un mépris pour la démocratie et un rejet de la volonté populaire. Certains membres du PS eux-mêmes peuvent être déçus de voir leur parti opérer de manière à privilégier les connexions familiales plutôt que de respecter le résultat des urnes.
D’autres critiques ont souligné le danger de ces pratiques, qui alimentent la désillusion envers les institutions politiques et renforcent la perception que la politique locale est dominée par des cercles restreints, au détriment de la diversité et de la représentation équitable.
Enjeux pour le PS
Cette affaire pose également des questions importantes pour le Parti Socialiste. En écartant un candidat populaire comme M. cherké, le parti risque de perdre la confiance de certains de ses électeurs, notamment ceux issus des communautés immigrées, qui voient en des candidats comme lui un représentant de leur voix et de leurs intérêts. La décision pourrait également avoir des répercussions lors des prochaines élections, avec des électeurs qui se sentent trahis et pourraient se tourner vers d’autres options politiques.
De plus, l’image du parti en tant que défenseur de la justice sociale et de l’égalité des chances est entachée par ce type de décision, ce qui pourrait affecter sa crédibilité auprès d’un électorat plus large.
L’exclusion d’Abderrahim Cherké en faveur de la fille de Michelle Carthé, malgré le nombre de voix qu’il avait obtenu, illustre une problématique plus large dans la politique locale : celle du favoritisme et de l’influence des dynasties politiques. Cette affaire, qui a suscité de vives réactions, soulève des questions fondamentales sur la manière dont les décisions politiques sont prises et sur le respect de la volonté des électeurs. Pour le PS, cette décision pourrait avoir des répercussions durables, tant au niveau de la confiance des électeurs que sur son image de parti engagé pour la justice et l’égalité.