Comment l’entrée par effraction du Polisario, via l’Algérie, aux travaux de la TICAD s’est muée en rejet pur et simple
Ayant repris, ce samedi 24 août, ses manœuvres et procédés de la veille pour imposer la présence de l’entité fantoche aux travaux préparatoires de la 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), l’Algérie et son protégé, le Polisario, n’ont obtenu qu’une énième marque de rejet et d’exclusion de la pseudo-Rasd, exprimée publiquement et en séance plénière par le Japon. Récit d’un naufrage.
Ils cherchaient absolument à se frayer un chemin, subtiliser un semblant de reconnaissance de la pseudo-Rasd et pouvoir s’en gargariser dans leurs médias. Ils n’ont finalement obtenu qu’une nouvelle marque de mépris et d’indifférence. C’est en résumé le récit du naufrage des manœuvres algériennes lors des travaux préparatoires de la 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), qui se déroulent actuellement dans la capitale nipponne. Eux, ce sont les membres de la délégation algérienne participant à cette rencontre, venus flanqués de certains de leurs protégés du Polisario, pour lesquels ils avaient au préalable obtenu passeports, visas et accréditations en tant que membres de la représentation algérienne.
Comme il l’avaient fait hier vendredi 23 août, des éléments de la milice séparatiste, munis de badges algériens, se sont de nouveau introduits, ce samedi 24 août, littéralement par effraction, dans l’enceinte de la salle abritant les travaux. Ils ont ensuite repris le même manège frauduleux que la veille: dénicher une place libre autour la table, s’y installer et placer la pancarte bricolée par leurs propres soins, avec l’inscription «Sahrawi Republic», passablement détériorée au demeurant.
La propagande algérienne, et le mauvais goût certain des médias et des «influenceurs» à leur botte, voudraient bien y voir une «victoire». Certains parmi la délégation du régime d’Alger y ont même trouvé motif à fierté. C’est le cas du représentant adjoint du voisin auprès de l’Union africaine, Mohamed Khalid, un agent des services algériens en vérité, qui tenait à immortaliser «l’exploit».
Mais le pitoyable show n’a servi qu’à démontrer publiquement le peu d’intelligence de la méthode autant que son patent échec. Et pour cause, si le Polisario et sa pseudo Rasd ont gagné en visibilité, c’est simplement pour s’entendre dire qu’ils n’avaient aucun droit de cité et qu’ils n’existaient tout simplement pas aux yeux de l’État japonais, hôte de l’événement.
Dans la suite du camouflet d’hier, le Japon a en effet enfoncé le clou dès l’entame des travaux de la réunion, en affirmant aujourd’hui sa position constante et immuable de non-reconnaissance de la pseudo-Rasd. Cette position a été exprimée par le ministre délégué aux Affaires étrangères japonais, Yoichi Fukazawa, dans une déclaration solennelle donnée au nom de la ministre des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa.
«Il y a ici des entités qui ne sont pas reconnues par le Japon. La présence de ces entités n’aura aucun impact sur le statut que le Japon leur accorde dans ces relations internationales», a ainsi affirmé le diplomate nippon.
Doit-on le rappeler, le Japon avait par le passé établi qu’il ne reconnaissait aucunement l’entité séparatiste, notamment lors de la TICAD8, tenue en 2022 à Tunis. Il n’a de ce fait jamais adressé d’invitation à la pseudo-Rasd pour prendre part aux différentes éditions de la TICAD, ni à la présente réunion de Tokyo.
En tentant de dérober une vraie-fausse reconnaissance par le Japon, l’Algérie et le Polisario ont obtenu tout le contraire: une négation solennelle de la diplomatie japonaise, devant toute l’Afrique et le monde entier. L’intrusion clandestine du Polisario à la conférence n’aura finalement servi qu’à mieux l’exclure.
Soutien constant du Japon au plan d’autonomie marocain
L’issue est somme toute logique: la position de Tokyo, soutenant le plan d’autonomie marocain, a été réitérée à plusieurs reprises, et le plus officiellement du monde, par ses représentants. Ainsi, en septembre 2023, l’ancien ministre nippon des Affaires étrangères, Hayashi Yoshimasa, l’avait formulée par voie de communiqué à l’issue de sa rencontre avec son homologue Nasser Bourita, en marge des travaux du Conseil de la Ligue des États arabes. «S’agissant de la question du Sahara, le ministre japonais des Affaires étrangères, M. Hayashi Yoshimasa, a salué les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour faire avancer le processus politique», pouvait-on lire dans ledit communiqué. Le chef de la diplomatie japonaise avait également souligné l’importance du plan d’autonomie présenté par le Maroc.
Ce même soutien au plan d’autonomie marocain a été de nouveau énoncé par l’actuelle ministre des Affaires étrangères du Japon, Yoko Kamikawa, lors de son entretien, le 31 mai dernier à Tokyo, avec Nasser Bourita, exprimant «l’appréciation par le Japon des efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre de l’initiative d’autonomie» pour le règlement de la question du Sahara. Ce soutien est d’ailleurs affirmé par le Japon au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, où il siège en tant que membre non permanent pour la période 2023-2024.
On retiendra au passage le véritable «ensauvagement» qui caractérise désormais la diplomatie algérienne. Hier vendredi, la délégation marocaine n’a eu de cesse d’attirer l’attention de la coprésidence japonaise sur les manœuvres de la délégation algérienne, qui cherchait à introduire illégalement les séparatistes dans la salle des réunions. Ainsi mis à nu, les représentants algériens ont perdu autant leur crédibilité que leur sang-froid.
Des diplomates-voyous
C’était notamment le cas quand un secrétaire marocain a légitimement essayé de retirer la pancarte de la RASD, qui n’avait nullement sa place dans cette réunion. En réaction, c’est un haut responsable algérien du «bureau Afrique» au sein du ministère algérien des Affaires étrangères l’en a empêché par la force. Les images montrent un homme corpulent, chauve, qui empoigne violemment le diplomate marocain pour le plaquer au sol. On savait qu’en Algérie, ce n’est pas leur compétence, mais leur «qualité» de voyou, qui présidait aux choix des diplomates. Preuve en est une nouvelle fois donnée par ce spectacle honteux, plus digne d’un catcheur à la petite semaine que d’un diplomate digne de ce nom.
Hier vendredi, la coprésidence nipponne avait déjà manifesté son agacement, via une déclaration précisant que «la présence d’une entité dans la salle ne signifie pas sa reconnaissance par le Japon». Aujourd’hui, le show s’est transformé en un scandale qui entame l’image de tout le continent. D’où l’urgence d’exclure de l’Union africaine cette Rasd autoproclamée, dont le seul talent est de semer invariablement le chaos.