La Vision du Roi Mohammed VI : Fondations et Construction de l’Initiative d’Autonomie

Abdellah Boussouf

Depuis son accession au trône, le Roi Mohammed VI a marqué son règne par une vision claire et ambitieuse pour le Maroc, et notamment pour les régions sahariennes. En tant que leader charismatique et stratège, il a su transformer les défis géopolitiques en opportunités pour renforcer la souveraineté et l’intégrité territoriale du royaume. Le Roi Mohammed VI, par son leadership avisé, a su établir des fondations solides pour l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine, visant à offrir une solution durable et pacifique à l’un des conflits régionaux les plus anciens du continent africain. Ce parcours, jalonné de décisions courageuses et de partenariats stratégiques, illustre la détermination du souverain à faire du Sahara un levier de développement économique et une vitrine de la modernité marocaine.

Parallèlement à cette voie diplomatique et politique, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a initié un processus de développement régional, transformant les régions sahariennes en pôles stratégiques. Le Roi a alloué des ressources importantes pour des programmes de développement et des investissements dans ces régions, intégrant les populations locales dans la gestion de leurs affaires à travers des conseils municipaux, régionaux, et des représentants parlementaires. Ces efforts, combinés à une promotion des droits de l’homme et des activités médiatiques, ont transformé l’image des régions sahariennes, les établissant comme une porte d’entrée vers le reste de l’Afrique, notamment par le port de Dakhla et un réseau routier moderne.

Depuis un quart de siècle, le Roi Mohammed VI a maintenu une position inébranlable : « Le Sahara est une question d’existence, non de frontières. » L’autonomie sous souveraineté marocaine reste l’unique solution, et le Maroc est fermement ancré dans ses droits sur le Sahara occidental. Le Roi a constamment réaffirmé que le Sahara est une question centrale, la première question nationale, et que la nation marocaine ne négociera jamais sa souveraineté sur cette région. Cette perspective est la lentille à travers laquelle le Maroc évalue ses relations internationales, utilisant la question du Sahara comme un baromètre pour juger de la sincérité des amitiés et de l’efficacité des partenariats.

En décembre 2020, la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara a marqué une victoire majeure, validant les efforts continus du Roi Mohammed VI. Cette reconnaissance, provenant d’un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et d’une puissance mondiale, a renforcé la position marocaine sur la scène internationale. Contrairement à d’autres nations, les États-Unis, avec leur poids économique, militaire et culturel, ont apporté une légitimité significative à la cause marocaine, marquant une étape décisive dans la reconnaissance internationale.

En mars 2022, le voisin espagnol a suivi une approche réaliste en reconnaissant, par la voix de Pedro Sanchez, la proposition marocaine et la marocanité du Sahara. Cette reconnaissance a eu un impact considérable, provoquant un séisme politique au sein du régime militaire algérien. En tant qu’ancienne puissance coloniale, l’Espagne possède une connaissance approfondie de la région, renforçant la légitimité de la position marocaine. La reconnaissance espagnole a été perçue comme un coup dur pour les opposants à l’initiative marocaine, consolidant encore davantage le soutien international au projet d’autonomie sous souveraineté marocaine.

En juillet 2024, le président français Emmanuel Macron a saisi l’occasion des célébrations du printemps du siècle, marquant l’avènement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2024, pour réitérer le soutien de la France à l’initiative d’autonomie de 2007. Dans une lettre adressée au Roi, Macron a déclaré que l’autonomie des régions sahraouies sous souveraineté marocaine est la seule solution pour résoudre le différend régional. Cette déclaration reflète une reconnaissance des droits historiques et des fondements juridiques du Maroc sur le Sahara, et s’inscrit dans une approche réaliste et positive de la question.

De plus, la France, avec sa position de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et son influence dans les institutions européennes, joue un rôle crucial dans le dossier saharien. En reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara, elle s’aligne sur une dynamique internationale favorable à la position marocaine. La reconnaissance française est particulièrement significative compte tenu de son passé colonial en Afrique du Nord et de sa connaissance des réalités régionales.

Cependant, la reconnaissance par la France et la menace de sanctions économiques par l’Algérie ont mis en lumière les tensions existantes. Le régime algérien, bien que largement dépendant de ses exportations de ressources énergétiques, doit désormais faire face à une réalité diplomatique nouvelle. Les divergences internes en France sur des questions sociales et politiques, telles que la crise des retraites, le terrorisme et l’immigration, n’ont pas empêché un consensus politique rare autour de la question saharienne, avec des figures comme Marine Le Pen, Éric Ciotti et Anne Hidalgo exprimant leur soutien à la position marocaine.

En somme, les messages de reconnaissance explicite de la marocanité du Sahara, ainsi que l’ouverture de consulats à Laâyoune et Dakhla, témoignent du succès des efforts diplomatiques menés par le Roi Mohammed VI. Ces actions sont le fruit d’un quart de siècle de travail acharné, consolidant les véritables partenariats et amitiés fortes avec l’État marocain. Le leadership du Roi a permis de repositionner le Maroc sur la scène internationale, affirmant avec force et clarté la souveraineté du royaume sur ses territoires sahariens.

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