Plus de 1 000 pèlerins sont morts à La Mecque pendant le hadj, alors que les températures dépassent les 50 °C

(FILES) A man effected by the scorching heat is helped by a member of the Saudi security forces as Muslim pilgrims arrive to perform the symbolic 'stoning of the devil' ritual as part of the hajj pilgrimage in Mina, near Saudi Arabia's holy city of Mecca, on June 16, 2024. Friends and family searched for missing hajj pilgrims on June 19, 2024, as the death toll at the annual rituals, which were carried out in scorching heat, surged past 900. About 1.8 million people from all over the world, many old and infirm, took part in the days-long, mostly outdoor pilgrimage, held this year during the oven-like Saudi summer. (Photo by Fadel Senna / AFP)

L’Indonésie, l’Iran, le Sénégal, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie ont signalé des morts parmi leurs ressortissants. Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins vont en Arabie saoudite sans autorisation.

Les fortes chaleurs ont fait plus de 1 000 morts parmi les fidèles réunis à La Mecque, selon un décompte de l’Agence France-Presse, alors que se déroule actuellement le hadj, le grand pèlerinage musulman annuel.

Ce pèlerinage musulman, de vendredi à dimanche, s’est déroulé cette année à quelques jours du début de l’été, dans l’une des régions les plus chaudes du monde. Les températures ont atteint 51,8 °C à La Mecque, la ville la plus sainte de l’islam.

L’Indonésie, l’Iran, le Sénégal, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie ont signalé des morts parmi leurs ressortissants, sans en préciser la cause pour la plupart. Certains pèlerins ont dit avoir vu des corps gisant sur le bord de la route et des ambulances semblant débordées. Sur les réseaux sociaux circulent des photos de personnes disparues et de demandes d’informations.

Le pèlerinage subit de plus en plus les effets du changement climatique, selon une étude saoudienne publiée en mai 2024, qui conclut que les températures sur les sites où se déroulent les rituels augmentent de 0,4 °C tous les dix ans.

De nombreux pèlerins sans autorisation

Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins tentent de participer au hadj sans autorisation officielle, ce qui leur interdit l’accès aux installations climatisées. Selon un des diplomates interrogés par Akhbarona Aljalia, le bilan des morts égyptiens a été considérablement alourdi par la présence de pèlerins qui n’étaient pas munis de ces autorisations.

Ces pèlerins « ont été sans nourriture, sans eau ni air conditionné pendant longtemps », a précisé un responsable égyptien supervisant le pèlerinage pour son pays. Ils sont morts « en raison de la chaleur parce que la plupart d’entre eux n’avaient nulle part » où s’abriter, selon lui.

L’année dernière, plus de deux cents pèlerins avaient péri, la plupart d’Indonésie. Selon le porte-parole du ministère de la santé saoudien, Mohammed Al-Abdulali, plus de 10 000 cas de maladies liées à la chaleur ont été recensés l’année dernière.

Environ 1,8 million de fidèles ont pris part au hadj cette année, dont 1,6 million venus de l’étranger, selon les autorités saoudiennes.

« Chaleur humaine »

Le hadj, qui consiste en une série de rites codifiés qui se déroulent durant plusieurs jours au cœur de La Mecque et dans ses environs, est l’un des cinq piliers de l’islam. Tous les musulmans sont censés accomplir le hadj au moins une fois dans leur vie s’ils en ont les moyens. Certains attendent parfois des années avant de pouvoir faire le voyage, les permis étant attribués chaque année par le royaume sur la base de quotas par pays.

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