Comment le Polisario tente vainement de vendre une image de cohésion interne
En vue de cacher l’implication directe de l’Algérie en tant que principale partie prenante au conflit factice créé autour du Sahara, la direction déliquescente du Polisario essaie de faire croire qu’elle existe encore et qu’elle est le seul interlocuteur avec lequel ce dossier du Sahara doit être discuté. Mais faute de légitimité dans les camps mêmes de Tindouf, sa nouvelle tentative de donner signe de vie a encore échoué. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.
Les dirigeants du Polisario tentent vainement de renvoyer une image de cohésion et de légitimité dont ils sont bien évidemment dépourvus. En organisant récemment ce qu’elle appelle des rencontres politiques en vue de renouveler certaines structures chargées de ce qu’elle appelle la «mobilisation révolutionnaire», la direction du Polisario a mesuré, à ses dépens, à quel point elle est toujours impopulaire dans les camps de Lahmada.
En effet, selon le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 19 juin, le Polisario a de nouveau échoué à redorer son blason ou à donner de lui une image d’unité interne, ce qui prouve son illégitimité en tant que représentant des Sahraouis des camps de Tindouf.
Malgré les gros moyens logistiques et financiers mis à disposition par le «secteur» militaire du parrain algérien, ces rencontres de restructuration et de mobilisation organisées à Rabouni n’ont servi qu’à mettre à nu la cassure irrémédiable entre les habitants sahraouis des camps de Tindouf et les dirigeants du Polisario.
Preuve en est qu’au moment du vote pour renouveler les secrétaires chargés de la «mobilisation révolutionnaire», les bureaux de vote sont restés entièrement vides et aucun habitant des camps n’a jugé utile d’y aller. Or, explique Assabah, c’est bien à travers ce genre de théâtralisation que le Polisario tente, depuis sa création, de se présenter comme étant le seul représentant légitime des Sahraouis.
Du même coup, le régime algériens veut lui aussi, à travers ces spectacles bidons à Rabouni, faire croire qu’Alger n’est pas partie prenante au conflit du Sahara, alors qu’elle en est non seulement l’instigatrice mais qu’elle représente, de surcroît, la partie qui bloque toute solution politique à ce différend factice.
Cet échec n’a pas empêché la direction du Polisario d’imposer de nouveaux visages, dont de nombreux Algériens de la région de Tindouf, majoritaires dans ces nouvelles structures et qui ont pour mission de distiller, dans les esprits peu réceptifs, la vieille propagande consistant à faire croire que le mirage d’un Etat sahraoui indépendant sera bientôt une réalité à travers un impossible référendum d’autodétermination dont, à part eux, personne ne parle jamais.