L’enrôlement des enfants soldats par le Polisario dénoncé à l’ONU

Le Polisario continue d’enrôler des enfants des camps de Tindouf au sein de ses milices. Une violation des droits de l’homme que l’actuelle session de la Commission 24 de l’ONU a condamnée une nouvelle fois, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 14 juin.

Depuis maintenant plusieurs années, il n’est plus un secret pour personne que les séparatistes du Polisario tentent de reconstituer leur milice armée laminée par les décès, désertions massives ou le recyclage dans les bandes terroristes du Sahel, voire en tant que mercenaires au service des paramilitaires russes opérant actuellement au Mali.

Malgré les dénonciations et condamnations multiples émanant de pays, de défenseurs de droits de l’homme et d’organisations non gouvernementales, le Polisario et son parrain algérien continuent d’empêcher les enfants des camps de Lahmada d’aller à l’école, en les obligeant à s’entraîner au maniement des armes et en les éduquant à l’idéologie de la haine et de la violence, exactement comme le font les nébuleuses terroristes d’Al Qaïda et de Daech.

Mercredi dernier, devant les participants à l’actuelle session de la C24 de l’ONU, qui se tient à New York du 11 au 21 juin, le président du Forum africain pour la recherche et les études sur les droits de l’homme, Abidine El Ouali, a déclaré que «l’enrôlement militaire des enfants des camps de Tindouf constitue une grave violation des droits humains dont sont coupables les dirigeants du Polisario, mais aussi d’Alger du moment que ce crime se déroule en territoire algérien».

L’implication par le Polisario des enfants dans un conflit armé est une flagrante violation du droit international humanitaire, en particulier la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant, plus connue sous le nom de «Principes de Paris» de 1993, dont l’article 28 énonce que «Tout enfant a le droit d’aller à l’école et d’avoir accès à des connaissances qui l’aideront à préparer sa vie d’adulte».

Il doit également être protégé de la guerre, ajoutent les articles 38 et 39, qui disposent que «chaque enfant doit être protégé de la guerre et de ses conséquences, comme être réfugié, blessé, prisonnier ou obligé de travailler pour une armée».

Le président du Forum africain pour la recherche et les études sur les droits de l’homme a surtout attiré l’attention de la C24 de l’ONU sur la responsabilité première de l’Algérie, en tant que principale partie prenante concernée par ces violations qui se déroulent sur son territoire et avec son aval. Il a demandé au Haut-Commissariat de l’ONU d’intervenir d’urgence en recensant et en protégeant les enfants des camps de Tindouf.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.