« L’ombre du racisme sur 60 ans d’immigration marocaine en Belgique : Un appel à la conscience nationale »

Yamina Lamin

C’est Alors que la Belgique célèbre le 60e anniversaire de l’immigration marocaine, un héritage complexe de contributions et de défis, une ombre insidieuse se profile : la montée et la libération de la parole raciste. Ce phénomène inquiétant se manifeste notamment dans les sphères politiques, avec des personnalités comme Monsieur Pierre-Yves Jeholet alimentant des discours clivants. Ces propos, qui excluent et généralisent, attisent les tensions communautaires et sapent les efforts d’intégration.

Monsieur Jeholet, vos récents commentaires invitant ceux qui sont mécontents de quitter la Belgique, posent une question troublante sur l’identité et l’appartenance. Les deuxième et troisième générations de Marocains en Belgique, souvent nés et élevés ici, méritent-ils de se sentir constamment sur la défensive, contraints de prouver leur légitimité en tant que citoyens?

Cette rhétorique discriminatoire non seulement divise la société, mais remet également en question l’idée même de ce que signifie être « vraiment belge ». L’histoire de la Belgique elle-même est façonnée par des vagues d’immigration et d’influences culturelles diverses, ce qui rend toute notion de pureté ethnique non seulement obsolète mais profondément erronée.

Face à cette réalité, il est impératif de reconnaître et de condamner ces dynamiques racistes. Il convient de rappeler les contributions inestimables des communautés marocaines à la société belge, tant sur le plan économique que culturel. Plutôt que de succomber à la peur et à la séparation, la Belgique doit embrasser une identité plurielle où chaque citoyen, quelles que soient ses origines, est valorisé et respecté.

En ces temps de commémoration, la société belge se doit de rejeter fermement le racisme et de travailler activement à la construction d’une coexistence harmonieuse et inclusive. Monsieur Jeholet, les propos que vous tenez vont à l’encontre de ces principes fondamentaux. Il est temps de promouvoir un dialogue qui renforce l’unité plutôt que la division.

Il est crucial de rappeler que le racisme n’est pas seulement un affront moral et social, mais également un délit selon la loi belge. En tant que société, et en particulier pour ceux en position de pouvoir, il est de notre devoir de respecter et faire respecter ces lois, affirmant ainsi notre engagement envers une Belgique juste et équitable pour tous.

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