Les Tours de Passe-Passe Émotionnels de la Politique Belge : Quand la Diaspora Devient un Pion Électoral

La Marocaine

Dans notre monde surréaliste, il semblerait que nos chers politiciens aient trouvé la formule magique pour éveiller l’intérêt des électeurs : invoquer des conflits internationaux au parfum exotique lors des périodes électorales. Et voilà que, comme par magie, la Palestine et le Sahara se transforment en sujets brûlants de la politique belge. Étrange, n’est-ce pas ?

Après tout, quelle relation directe pouvons-nous tracer entre ces régions et nos frites dorées ? Aucune, mais qui se soucie de la géographie quand les élections sont à nos portes ?

Puis, il y a l’Ukraine. Ah ! La pauvre Ukraine, semblable à la pièce de puzzle qui ne trouve pas sa place dans le tableau des émotions belgo-arabo-musulmanes. Pourquoi donc ne fait-elle pas partie de la stratégie électorale ? Serait-ce parce que l’accent mis sur nos « racines » supposées est plus payant en termes de votes ? Utiliser la diaspora comme tremplin électoral, quelle ingéniosité ! Cela frôle presque l’admiration, si l’on pouvait ignorer le manque flagrant de subtilité.

Bien sûr, il serait injuste d’ignorer un trait fondamentalement humain : le désir de justice et d’intervention lorsque l’innocence est bafouée ailleurs dans le monde. Il est tout à fait légitime que la population demande à la Belgique de jouer un rôle, même symbolique, pour tenter d’arrêter les massacres de populations innocentes. Après tout, ne serait-ce pas là le devoir moral de toute nation qui se respecte ? Il est tout à fait louable et nécessaire de vouloir protéger les droits de l’homme à l’échelle mondiale.

Et parlons de ce vote, l’acte sacré de la démocratie. Voilà que nos politiciens s’érigent en champions des causes lointaines, tout en oubliant commodément les problématiques qui touchent leurs électeurs au quotidien. Qui sont ces chevaliers en costume-cravate qui prétendent représenter nos intérêts ? Leur influence sur les conflits qui perdurent depuis des décennies reste, à vérifier, mais leur habileté à jouer sur nos émotions mérite sans doute une ovation sarcastique.

Finalement, la vraie manipulation réside dans l’utilisation cynique des émotions et des identités. Accrocher des électeurs par leurs sentiments les plus profonds et parfois même leurs discriminations subies, pour rester à flot dans l’océan tumultueux de la politique, n’est-ce pas là une limite à la décence que nos élus devraient respecter ? À moins, bien sûr, que le spectacle de marionnettes ne soit trop captivant pour envisager de changer de chaîne. Ironie du sort, nous sommes à la fois spectateurs et acteurs de cette comédie politique.

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