À l’approche des échéances électorales, un rituel fascinant se déroule sous nos yeux : les politiciens du Parti Socialiste (PS), souvent absents des luttes quotidiennes, se métamorphosent soudain en ardents militants. Ils surgissent dans les manifestations, vibrants d’émotion, prêts à conquérir le cœur des électeurs avec des discours enflammés. Cette transformation, aussi prévisible que le dénouement d’une série B, suscite un mélange de sarcasme et d’ironie chez les observateurs avertis.
Cette soudaine effervescence soulève des questions légitimes : où étaient ces vaillants défenseurs des droits sociaux quand il n’y avait pas de voix à gagner ? On pourrait croire à un engagement sincère si ce n’était de leur propension à disparaître une fois les urnes rangées. Les électeurs, cependant, sont invités à croire que ces apparitions sporadiques sont le summum de l’engagement politique, un spectacle désormais trop familier qui mise sur une amnésie collective opportune.
Quant aux élus du PS, ils incarnent un autre visage de cette dynamique théâtrale. En se contentant de présenter le point de vue de leur parti, ils naviguent entre les causes avec une facilité déconcertante, défendant parfois des positions contradictoires telles que la cause palestinienne tout en critiquant le régime iranien. Ce comportement soulève des interrogations non seulement sur la cohérence de leurs engagements, mais aussi sur la sincérité de leurs actions. Est-ce simplement une stratégie pour aligner les positions politiques avec les courants favorables du moment ? Cette habileté à jongler avec les opinions peut être vue comme un art politique raffiné, mais elle révèle surtout une préférence pour les manœuvres opportunistes plutôt que pour les actions concrètes. Un jeu d’équilibriste qui, malheureusement, ne surprend plus personne au sein du PS.