En cette ère numérique où l’image est reine, nos chers politiques socialistes semblent avoir trouvé le parfait équilibre entre gauche caviar et gauche uppercut. Finies les austères réunions de cellule; bienvenue dans le monde merveilleux des réseaux sociaux où chaque coup de poing et chaque bouchée sont méticuleusement capturés et partagés.
Le matin, ils enfilent leurs gants pour quelques rounds bien chorégraphiés, l’après-midi, on les retrouve attablés devant des plats aussi copieux que leur programme électoral. Voilà donc la nouvelle stratégie pour séduire l’électorat : prouver que l’on peut à la fois combattre le capitalisme et apprécier un bon festin. Qui a dit que les socialistes étaient tous ascètes et austères ?
Alors que les selfies transpirants et les plats débordants envahissent les fils d’actualité, je me dis que peut-être, Jeff Tuche aurait sa place dans ce panorama politique. Après tout, entre les politiciens qui se veulent champions du peuple le jour et gourmets la nuit, et un Jeff Tuche qui ne cache pas son amour pour les bonnes choses de la vie, mon choix est fait. Moi, je choisis Jeff Tuche. Car dans un monde où les coups volent bas et les calories haut, mieux vaut un candidat qui ne prend ni lui-même, ni ses repas, trop au sérieux.
