Quelles solutions pour un renouvellement et un renforcement des liens franco-marocains?
L’ambassadeur français M. Christophe Lecourtier, a pris la parole vendredi 16 février, lors d’une conférence organisé à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Ain Chock, sur le thème « Les relations entre le Maroc et la France, quelles perspectives dans un monde en mouvement? ».
L’ambassadeur souligne que bien que l’idée de réchauffement des relations entre les pays soit évoquée, cela ne signifie pas simplement une réconciliation superficielle ou une nostalgie du passé.
« On parle beaucoup de réchauffement, de retrouvailles. Je souscris tout à fait à ces termes-là, mais ce n’est évidemment pas une réconciliation pour une belle photo, pour Paris Match, pour une sorte de chronique mondaine où on se retrouverait, on s’embrasserait, on se dirait que tout cela était passager et qu’on repartirait comme avant. D’ailleurs, qu’est-ce que c’est l’avant? » a t-il déclaré.
Pour l’ambassadeur nous ne pouvons pas simplement retourner à une époque antérieure, comme celle de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy… Il est illusoire de croire que nous pourrions retrouver exactement le même état de choses qu’auparavant.
« Si nous voulons ce qui est vraiment le cœur de ma mission, mais aussi ce que souhaitent mes autorités, je crois, ici aussi au Maroc, si nous voulons être utiles, nous devons, et je pèse les mots, essayer de renouveler la relation » a-t-il souligné.
« Nous devons essayer de renouveler la relation en partant du principe que nous nous connaissons moins, ou en tout cas, que nous les Français nous avons perdu un peu la connaissance ou l’intimité avec le Maroc peut-être plus que vous ».
Pour l’ambassadeur, la Maroc a changé en bien des aspects, pour le mieux « parfois nous n’avons pas su mettre nos montre à l’heure et nous avons gardé des lunettes dont les verres ne sont plus adaptés à la réalité du Maroc», a-t-il précisé.
Visas : révision des décisions
Concernant la question des visas, d’importantes avancées ont été réalisées l’année précédente affirme l’ambassadeur.
Il a rappelé qu’en 2023, lors de la conférence annuelle où le Président de la République française réunit les ambassadeurs et les représentants officiels, celui-ci avait affirmé « que c’était une mauvaise décision, qu’elle nous avait éloignés de nos amis, qu’elle avait abîmé notre image ».