La diplomatie marocaine sous les projecteurs de la RTBF – Les avocats, la désinformation et les intentions douteuses
Bouchaib El Bazi & Intisar Azmizam
La RTBF prétend avoir mené une longue et discrète investigation sur la diplomatie marocaine, mettant en lumière des pratiques de lobbying, d’intimidation, d’ingérence, de désinformation et de pressions, ainsi que des liens étroits avec certains politiciens belges. Ces accusations semblent douteuses et infondées.
Selon la RTBF, l’ambassadeur Ameur, qui représente la diaspora marocaine, serait impliqué dans des affaires obscures, soudoyant des individus et manipulant simplement pour promouvoir la légitimité du Sahara marocain. Pourtant, il est important de rappeler que ce projet est soutenu par plusieurs pays, dont les États-Unis, la France et l’Espagne, et est considéré comme une initiative moderne, démocratique et crédible.
La cellule Investigation de la RTBF charge la diplomatie marocaine et l’ambassadeur du royaume en Belgique en les accusant de défendre activement et avec ferveur les intérêts du pays qu’ils représentent. Ce que les chancelleries de pays comme la France, Israël, la Chine et bien d’autres pays font chaque jour est présenté, concernant le Maroc comme étant de « l’intrusion » dans les affaires internes belges.
Se basant sur des documents « open sources » publiés normalement, les fins limiers de la RTBF s’emmêlent lamentablement les pinceaux en confondant ou en voulant sciemment confondre des actions diplomatiques légales et des « opérations occultes » tout simplement inexistantes. A certains députés belges, la RTBF reproche d’être convaincus par les thèses du Maroc au dépens des postions du Polisario. Pis encore. Au Comité belge de soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara COBESA, la télévision publique belge oppose le fait d’avoir ôter le mot « occidental »… En l’additionnant peut-être que la COBESA serait retiré de la liste « complot marocain» de la RTBF.
D’ailleurs, l’enquête accuse l’ambassade du Maroc d’avoir payé la location de la salle où une activité conjointe a eu lieu. Selon la télévision belge, les 620 euros sont la preuve irréfutable que le Royaume du Maroc met main basse sur le Royaume de Belgique.
La diplomatie marocaine, ainsi que Sa Majesté Mohammed VI, ne tolèrent d’aucune manière la violence, les intimidations, la désinformation et les pressions, comme le prétend la RTBF. Les témoins cités par la chaîne semblent peu crédibles, en particulier Maître Alexis Deswaef, avocat militant des droits de l’homme qui défend le Front Polisario. Ces affiliations remettent en question son impartialité dans la situation tendue entre le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie. Des informations disponibles sur Internet révèlent également l’implication de Maître Deswaef dans une affaire de harcèlement et d’outrages sur les réseaux sociaux, ce qui soulève des doutes sur sa crédibilité et son objectivité.
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et Alice Mogwe, présidente de la FIDH, ont dénoncé cette affaire comme un exemple typique des « procédures-bâillons » visant à faire taire ou à intimider. Elles dénoncent également l’acharnement judiciaire des autorités policières et du parquet belge contre un défenseur des droits humains.
Face à ces éléments, on peut s’interroger sur qui parle réellement d’intimidation et de désinformation. La RTBF et Maître Deswaef devraient prendre leurs responsabilités et revoir leurs sources avant de faire des affirmations infondées.
Ces déclarations soulignent la nécessité de faire preuve de prudence dans l’appréciation de cette affaire et de ne pas laisser les accusations infondées nuire à la situation au Sahara marocain.