La confiance des Marocains envers l’Exécutif se dégrade
Selon les résultats d’une étude, la confiance des Marocains envers les institutions élues, comme le gouvernement et le Parlement, s’est dégradée en un an. Une revue de presse d’Assabah.
Selon les résultats d’une récente étude publiée par l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA), les Marocains ne font confiance ni au gouvernement ni aux partis politiques.
En revanche, la confiance des Marocains envers l’élite institutionnelle dirigée par des orientations royales fermes s’est renforcée, c’est le cas des Forces armées royales (FAR), de la gendarmerie royale et de la Sûreté nationale.
Paradoxalement, les collectivités territoriales ont toute la confiance des Marocains, et c’est visiblement là une exception, indique Assabah de ce 6 septembre. En effet, les institutions non-élues bénéficient de niveaux de confiance élevés, comparativement aux institutions élues. La police (à raison de 87%), les FAR (pour 89%) et la Gendarmerie royale (pour 84%) sont les institutions qui inspirent le plus confiance.
Selon cette étude, la confiance des Marocains envers les institutions élues, y compris le gouvernement, s’est dégradée, avec une «baisse générale du taux de confiance», comparativement à l’an passé.
Alors que 69% des sondés faisaient confiance à l’Exécutif en 2022, 43% seulement lui font encore confiance en 2023, c’est là une baisse de 26 points.
Quant aux partis politiques, seulement 33% des personnes interrogées leur font confiance (contre 50% en 2022). Le Parlement avec ses deux Chambres pâtit d’un déficit de confiance équivalent, avec 42% des personnes interrogées qui lui ont retiré leur confiance, contre 52% d’entre ceux interrogés en 2022.
Quant aux institutions élues dans les régions, elles bénéficient d’un plus grand «taux de confiance», avec 62% des participants à cette étude qui l’ont exprimée envers les collectivités territoriales.
Parmi l’ensemble des départements gouvernementaux, le ministère de l’Intérieur, que dirige Abdelouafi Laftit et le ministère des Habous et des Affaires islamiques, que dirige Ahmed Taoufiq, enregistrent les «taux de confiance» les plus élevés: 73% et 83%, indique Assabah.