Perdus en mer en jet-ski, deux vacanciers franco-marocains tués par des garde-côtes algériens
Deux Franco-marocains ont été tués mardi par des garde-côtes dans l’espace maritime algérien, après s’être perdus en mer à bord de leurs jet-skis.
Ils s’étaient égarés en jet-ski. Deux vacanciers franco-marocains ont été tués par des garde-côtes algériens dans une zone maritime algérienne à proximité des côtes marocaines.
Bilal Kissi et Abdelali Mechouer ont été tués mardi par des tirs des garde-côtes algériens dans l’espace maritime algérien après s’être perdus en mer à bord de leurs jet-skis, près de la ville côtière marocaine de Saïdia. Un troisième homme, également franco marocain, Smaïl Snabé, a été arrêté par les garde-côtes algériens, précise Le360 qui s’appuie sur des « sources concordantes ».
« Nous nous sommes perdus mais on a continué jusqu’à ce que nous nous retrouvions en Algérie. Nous avons su que nous étions en Algérie car un zodiac noir algérien est venu vers nous », a témoigné Mohamed Kissi, le frère d’un des jeunes décédés qui a pu prendre la fuite, auprès du site marocain Al Omk. « Ils (les occupants du zodiac) ont tiré sur nous. Dieu merci, je n’ai pas été touché mais mon frère et mon ami, ils les ont tués. Ils ont arrêté mon autre ami », a-t-il ajouté.
Tensions régionales
Cousin de l’une des deux victimes, l’acteur marocain Abdelkrim Qissi a dénoncé sur Facebook un drame « honteux ». « Ils ont tué Bilal Kissi mon petit-cousin, sa seule faute était d’avoir franchi les eaux territoriales algériennes, il était en vacances avec ses amis », a-t-il écrit.
Ce drame survient dans un contexte de vives tensions régionales entre l’Algérie et le Maroc, exacerbé par leur antagonisme sur le territoire disputé du Sahara marocain. Les frontières sont fermées depuis 1994 et l’Algérie a rompu ses liens diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat d’ « actes hostiles », une décision « complètement injustifiée » selon Rabat.
Interrogé jeudi par la presse, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, n’a fait aucun commentaire, se bornant à répondre qu’il s’agit « d’une affaire qui relève de la compétence du pouvoir judiciaire ». Aucune confirmation n’a pu être obtenue côté algérien dans l’immédiat.