Sahara Oriental marocain: l’Algérie face à la réalité historique
Le Sahara oriental, qui est demeuré sous l’occupation de l’Algérie depuis la fin de la colonisation française, est rarement évoqué par les Marocains. Bien que les Algériens l’aient nié ou occulté, il est important de souligner que ce territoire situé au sud-ouest de l’Algérie est fondamentalement marocain, comme l’a récemment rappelé l’historienne Bahija Simou, directrice des Archives Royales.
Lors de sa participation au Forum de la MAP, une éminente historienne a soulevé des vérités qui ont dérangé les dirigeants algériens, qui ont suivi les pas expansionnistes d’Ahmed Ben Bella dès qu’il est devenu président.
L’historienne Bahija Simou, directrice des Archives Royales, a révélé que les Archives Royales contiennent des preuves de liens entre les monarchies marocaines et les leaders des tribus du Sahara, via l’allégeance au Roi/Sultan, des correspondances, des Dahirs royaux et des cartes montrant le tracé des frontières.
Elle a également déclaré que le Maroc a acquis des documents sur le Sahara oriental et occidental auprès de pays européens, attestant de la souveraineté du Maroc sur ces territoires.
Les médias algériens proches du pouvoir ont qualifié ces faits historiques avérés de « provocation », oubliant que l’Algérie s’approprie les terres marocaines au Sahara oriental depuis 1976 et tente de s’étendre sur le Sahara occidental à travers le polisario qu’elle a créé.
Il convient également de rappeler à la presse algérienne quelques faits historiques qui attestent de la souveraineté marocaine sur le Sahara oriental. Selon l’historien français Bernard Lugan, la ville de Tindouf a été fondée en 1852 ou 1857 par Mrabet Ould Belamech, chef de la tribu des Tadjakant, qui avait prêté allégeance au sultan du Maroc.
Bien que la région de Tindouf ait été occupée par la France en 1934 et placée sous la tutelle du commandement français du Maroc, puis sous l’autorité du gouverneur général de l’Algérie française, son identité et son appartenance au Maroc n’ont pas été modifiées.
En effet, le maréchal Lyautey a écrit deux notes en 1924 dans lesquelles il parle des frontières du Maroc, et affirme que les oasis sahariennes du Touat, du Gourara et du Tidikelt relevaient du sultan du Maroc depuis plusieurs siècles.
En outre, en 1917, le général Gouraud, alors Commissaire résident Général par intérim, a même demandé le retour de Colomb Béchar au Maroc.
La région de Tindouf dépendait du khalifa du Tafilalet et ses caïds étaient nommés par dahir du sultan du Maroc, ce qui prouve une fois de plus l’appartenance de Tindouf au Maroc.
En 1956, à l’indépendance du Maroc, Tindouf était administrativement rattachée à la région d’Agadir, et en 1960, le président français, Charles de Gaulle, a explicitement déclaré dans une lettre adressée à feu Mohammed V que le Sahara oriental était marocain.
«Les relations amicales que je suis heureux d’entretenir avec Votre Majesté me déterminent à l’informer personnellement de la décision que j’ai prise de faire procéder à partir du 31 mars à une nouvelle expérience nucléaire au Sahara» oriental (à l’époque le Sahara occidental était encore occupé par l’Espagne) a-t-il déclaré dans sa lettre.
En juillet 1962, alors que la France accordait l’indépendance à l’Algérie et qu’elle avait une présence militaire à Tindouf (elle se retirera en octobre), les tribus locales, principalement les Tajakant et les Rguibat, avaient réaffirmé leur allégeance au Roi Mohammed V.
En octobre de la même année, l’Armée de libération nationale algérienne (ALN, le bras armé du Front de libération de l’Algérie en guerre contre la présence coloniale française) a assiégé Tindouf avec le retrait des troupes françaises, la rendant algérienne et chassant les populations qui refusaient de se plier à l’invasion.
Cette réalité, que les dirigeants algériens refusent d’admettre, est pourtant documentée par des preuves qui attestent la marocanité de Tindouf et d’autres villes telles que Colomb-Béchar, Hassi Beida, Gara Jbilat, Kenadsa et Touat, qui se trouvent dans les archives françaises et les archives nationales du Royaume du Maroc.
Le choix de l’Algérie d’installer les camps des séparatistes qui se font appeler « polisario » dans la région de Tindouf n’est donc pas anodin, car cela leur permet de créer une sorte d’État parallèle à l’intérieur de ce qui est considéré aujourd’hui comme un territoire algérien.
Les dirigeants algériens craignaient que le Royaume du Maroc ne revendique ses terres au Sahara oriental et que leur plan de division du Royaume du Maroc avec le polisario ne soit compromis, ils ont donc choisi de laisser aux séparatistes le soin d’organiser leur milice et d’étendre leur pouvoir sur un territoire marocain à l’origine.
Par conséquent, ils prévoyaient déjà qu’en cas d’échec de leur plan, ils allaient devoir céder le territoire aux séparatistes sans perdre un territoire algérien.