Procès des attentats à Bruxelles: Mohamed Abrini affirme qu’il ne savait pas que Krayem renoncerait comme lui à se faire exploser
Procès des attentats à Bruxelles: Mohamed Abrini affirme qu’il ne savait pas que Krayem renoncerait comme lui à se faire exploser
« J’ignorais que Krayem n’allait pas aller jusqu’au bout. En fait, j’ai un secret que Krayem ignore, et lui a aussi ce secret au fond de lui-même », a-t-il dit devant la cour d’assises de Bruxelles.
« Non, il n’y avait pas de plan concerté entre nous », a poursuivi Abrini. « D’ailleurs, on ne s’est plus vu après que lui est allé dans l’appartement de l’avenue des Casernes et que moi je suis resté à celui de la rue Max Roos. J’ai été étonné de le voir après, à l’appartement de la rue du Tivoli », a-t-il raconté.
Mohamed Abrini a également été interrogé par un autre avocat de la partie civile au sujet de ce qu’auraient été ses projets s’il avait été orienté vers la Syrie par la cellule terroriste, après les attentats à Paris. « J’y aurais simplement vécu sous la loi divine et pratiqué au mieux ma religion. Je commençais à me remettre en question, à me repentir de tout ça, alors j’avais besoin d’être cadré. Je me connais, je suis faible, et donc j’ai besoin d’un cadre. Il y a aussi le fait que mon petit frère, de qui j’étais très proche, a vécu là-bas ses derniers mois de vie », a déclaré l’accusé.
La même question a été posée à Salah Abdeslam qui a simplement répondu « pour trouver la paix et la sécurité, car ici j’étais recherché ».
Me Guillaume Lys, conseil de la partie civile, a par ailleurs questionné Bilal El Makhoukhi au sujet des armes qui n’ont pas été retrouvées et qu’il était chargé de cacher. « Si ça ne mettait en cause que moi, je dirais où elles sont », a-t-il répondu. « Ça ne m’arrange pas de ne pas le dire. Le problème, c’est que je les ai confiées à des gens, qui ne sont pas liés à du terrorisme, même si ce ne sont pas des enfants de chœur », a-t-il répondu. « S’il avait dû se passer quelque chose, en sept ans, ce serait arrivé. Je ne veux pas ramener d’autres personnes dans le box. Moi, ça m’enfonce de pas le dire, mais je ne veux pas que des gens entrent en prison à cause de moi. »