Viol d’une fillette à Tiflet: la société civile descend dans la rue
Plusieurs associations ont tenu mercredi un sit in devant la Cour d’appel de Rabat pour dénoncer la peine allégée accordée aux trois individus qui ont violé une fillette de 11 ans à Tiflet.
Dans une déclaration à Le Site info, Aicha Oulhiyane, la présidente de l’Union d’action féminine, a indiqué que cette initiative a été prise suite à la décision pour le moins illogique du tribunal, surtout que la victime est tombée enceinte et a donné naissance à un bébé. «Cette peine brise tous les acquis du Maroc en matière de défense des droits des enfants et du combat contre les abus sexuels à l’encontre des femmes», s’est-elle insurgée.
Les manifestants ont d’ailleurs scandé de nombreux slogans, réclamant une révision du code pénal.
Rappelons que le procès en appel de la fillette, 11 ans à peine au moment des faits, victime d’un viol collectif perpétré dans un douar aux environs de Tiflet, province de Khemisset va s’ouvrir ce jeudi. Les trois violeurs ont été condamnés à seulement deux ans de prison ferme chacun, ce qui a poussé plusieurs associations à exprimer leur indignation à cause de la peine allégée dont ont écopé les coupables. Une pétition en ligne avait également été lancée, appelant à rendre justice à la fillette et à son enfant.
Les juges, eux, ont pris en considération «la situation sociale» des mis en cause et l’absence d’antécédents judiciaires pour prononcer une peine aussi allégée. Pourtant, le test ADN effectué prouve que le viol a bien eu lieu et que l’un des coupables est bien le père du bébé. En plus, celui-ci n’a pas été condamné à verser une pension ou à reconnaître son fils, ce qui a davantage indigné la société civile.