Procès des attentats à Bruxelles: Salah Abdeslam s’explique sur les raisons de son silence durant ses auditions après le 22 mars, «c’est un droit que j’ai»

«Être inculpé pour Bruxelles, c’était une surprise pour ne pas dire autre chose», a répété mercredi l’accusé Sofien Ayari, interrogé par la présidente de la cour d’assises chargée de juger les attentats commis à Bruxelles le 22 mars 2016

«J’étais en prison à l’époque. Le projet a été élaboré après mon arrestation, dans la précipitation», a-t-il déclaré, en écho aux déclarations de Salah Abdeslam.

Sofien Ayari, qui a quitté la Tunisie pour aller combattre en Syrie, n’y a rencontré aucun autre protagoniste du dossier des attentats bruxellois. «Je ne connaissais personne avant de rencontrer Osama Krayem sur le trajet du retour, puis Salah Abdeslam quand il est venu nous chercher en Allemagne», a réaffirmé l’accusé. «Après, on n’a pas besoin de se connaître, on n’est pas non plus tombés les uns sur les autres par hasard, il y a des mises en contact, des intermédiaires», a-t-il reconnu.

Lors de son interrogatoire, plutôt bref, Sofien Ayari a surtout relaté son départ en Syrie, anticipé d’une bonne année par la crainte que les conditions de départ deviennent encore plus compliquées, et la culpabilité qu’il avait éprouvée par rapport à sa famille, à son père et son frère en particulier, à qui il avait caché son départ. «C’est déchirant quand vous décidez de partir en sachant que vous ne reviendrez peut-être jamais.»

 

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