MeToo dans les universités du Maroc : un professeur condamné à un an de prison ferme
La rédaction
La justice marocaine a condamné un professeur à un an de prison ferme pour « harcèlement sexuel » contre une de ses étudiantes, sur fond de multiples scandales de chantage sexuel dans les universités, a-t-on appris ce samedi 12 février auprès de la partie civile.
« L’accusé a été reconnu coupable de harcèlement sexuel devant le tribunal de première instance de Tanger et il a été condamné à un an de prison ferme », a indiqué l’avocate Aïcha Guellaa. « Nous ne sommes pas satisfaits de ce verdict car on parle de faits très graves qui vont à tout jamais marquer la victime », ajoute l’avocate de la partie civile qui va faire appel.
L’enseignant de langue espagnole à l’École supérieure de traduction de Tanger, âgé 46 ans, a été arrêté début janvier en pleine vague de dénonciation du chantage et harcèlement sexuel en milieu universitaire.
Des scandales à répétition qui ont suscité une grande indignation sur les réseaux sociaux et ont enclenché des poursuites. Un professeur de l’Université de Settat, près de la mégapole Casablanca, a été condamné le 12 janvier à deux ans de prison ferme pour avoir fait chanter sexuellement des étudiantes.
« Sexe contre bonnes notes »
Il s’agit du premier verdict prononcé dans le cadre du scandale connu sous le nom de « sexe contre bonnes notes », qui implique quatre autres professeurs dont le procès est toujours en cours.
Porter plainte contre son agresseur est une démarche très rare dans une société conservatrice qui pousse le plus souvent les victimes de violences sexuelles à se taire, par peur de représailles, du regard des autres ou pour sauver la réputation de la famille.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle porte ses fruits. Durant notre reportage, une seule voiture disposait d’une carte valide sur les 5 contrôlées dans le quartier de la Bascule. “On est sur du top niveau cette fois. L’automobiliste a une carte non valide et est situé sur un emplacement pour personne handicapée. Ça peut coûter cher. On est sur une amende de 116 euros et des poursuites sont possibles. On a aussi ceux qui veulent éviter de payer le stationnement. Ça leur fait toute de suite 25 euros d’amende quand on les contrôle. Certains la cachent bien au fond du pare-brise également, mais ça ne marche pas. On les signale”, racontent Orélie et Mustapha, les deux agents que nous avons accompagnés au moment d’un des contrôles.
Les deux stewards sont ravis de disposer de la nouvelle application du Service public fédéral de la Sécurité sociale (détail voir-ci contre). Il s’agit d’une première avancée selon eux pour venir à bout des usurpateurs de cartes… nombreux d’après leurs expériences respectives à Uccle. “On a une mission de vérification qui va du disque bleu à la carte riverain, en passant par les tickets d’horodateurs notamment. On contrôle tous les véhicules. On a aussi les cartes PMR, mais c’était compliqué de vérifier avant, voire impossible. Depuis quelques semaines, on peut enfin lutter contre ce phénomène. Il y a beaucoup d’abus comme par exemple dans les zones rouges ou vertes où il faut payer. On en remarque aussi près des écoles notamment. Globalement sur les voitures disposant de cartes, on est sur une moyenne d’un véhicule en infraction sur trois”, expliquent Mustapha et Orélie qui vérifient environ 400 véhicules chacun par jour.
La commune a connu l’application via les services de police Marlow (Auderghem, Uccle et Watermael-Boitsfort). Ces derniers utilisent aussi le procédé. “On utilise ce système pour ce qui concerne les infractions routières uniquement. On est appelés 2 ou 3 fois par jour par la commune pour intervenir sur des cas où une voiture est garée sur une place pour handicapés sans une carte valide”, rapportent les motards de la zone Marlow.
En 2018, après des années de vifs débats, une loi est entrée en vigueur. Pour la première fois, elle rend passible de peines de prison des actes « considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement ». Le texte a toutefois été jugé « insuffisant » par les mouvements de défense des droits des femmes qui appellent à plus de sévérité face.