Maroc: un petit garçon parcourt 60 kilomètres pour sauver Rayan, coincé dans un puits
Makoudi
Le Maroc suit de près l’histoire de Rayan, 5 ans, tombé dans un puits de 45 centimètres de diamètre, mais de plus de 30 mètres de profondeur il y a quatre jours. Les opérations se poursuivent pour tenter de le sauver.
Les sauveteurs poursuivent vendredi leur laborieux forage pour tenter d’extraire vivant le petit Rayan, un enfant de cinq ans tombé dans un puits profond au Maroc il y a quatre jours.
Le garçon, dont le sort émeut tout le pays et au-delà, est tombé accidentellement mardi après-midi dans le puits asséché, étroit et difficile d’accès, creusé près de la résidence familiale dans le village d’Ighrane.
Les secouristes ont acheminé de l’oxygène et de l’eau jusqu’au fond du puits exigu, ce qui laisse penser que Rayan est toujours vivant, selon les médias locaux.
Les secouristes s’activent, mais ce n’est visiblement pas assez pour Walid, un garçon d’une dizaine d’années, selon RTL info . Il a expliqué avoir parcouru 60 kilomètres seul, à pied, pour venir secourir Rayan. Il a expliqué son acte de solidarité aux médias : « Je suis plus vieux que lui, il a seulement 5 ans et je ne vais pas le sauver ? »
Il est agacé par la situation : « Cela fait plus de 30 heures qu’il est coincé là-dedans. Vous restez là assis à rien faire, à le regarder mourir. Et quand il sera trop tard vous vous en retournerez à Allah et vous direz ’il est mort le pauvre’. C’est maintenant que nous devons le secourir. Si je meurs ici c’est que c’était écrit, j’aurais aussi pu mourir en restant chez moi. »
Dernier espoir
Selon les autorités locales, les équipes de secours procèdent aux derniers travaux de forage vertical pour atteindre le fond du trou.
Parallèlement, elles ont engagé une opération de stabilisation du terrain alentour afin de pouvoir creuser un tunnel horizontal de trois mètres pour ramener le garçonnet, tout en évitant de mettre en danger les secouristes.
Ces opérations complexes sont menées sous la supervision de sapeurs du génie et d’équipes de topographes et de la Protection civile.
Mais cette phase du sauvetage est délicate en raison du risque d’éboulement dû à la nature du sol, certaines couches étant sableuses et d’autres rocheuses.
« On y est presque. On travaille d’arrache-pied depuis trois jours. La fatigue se fait sentir mais toutes les équipes de secours résistent malgré les imprévus », explique un conducteur de travaux,
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