16 voyageurs ont présenté de faux certificats PCR à l’aéroport de Bruxelles: les peines sont tombées
Belga
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Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné mercredi à des peines de prison jusqu’à un an 16 voyageurs qui lors des derniers mois avaient présenté une fausse attestation de dépistage négatif à l’aéroport de Bruxelles, pour pouvoir partir en voyage. Il s’agit d’un premier groupe de personnes poursuivies et condamnées, parmi les 160 personnes qui devront s’expliquer devant la justice pour des faits de ce type.
Depuis la mi-avril, les voyages vers l’étranger sont de nouveau possibles, sous conditions, avec dans la plupart des cas l’obligation de présenter un test PCR récent négatif. Dans les derniers mois, environ 820 personnes ont été surprises à Brussels Airport, tentant de passer avec un certificat falsifié. Environ 80% d’entre eux ont accepté une transaction pénale de 750 euros, et ne passent donc pas au tribunal. Les autres sont poursuivis par groupes par le parquet de Hal-Vilvorde.
Douze des prévenus faisaient défaut à l’audience. Le tribunal a condamné onze d’entre eux à une peine de six mois de prison et 1.600 euros d’amende pour faux en écriture ou en informatique. Le douzième écope d’une peine de prison doublée par rapport aux autres, car il était effectivement porteur du coronavirus au moment de la présentation de son faux certificat.
Une femme qui était quant à elle bien présente, mais a maintenu qu’elle était innocente, a été condamnée à six mois avec sursis et 800 euros d’amende. Les trois autres personnes présentes au procès ont écopé de peines de travail de 60 heures, avec une peine de remplacement d’un an de prison. Le tribunal a estimé dans son jugement qu’il y a « peu de tels cas d’école d’un comportement égoïste sans borne ». Les prévenus ont « délibérément mis en danger la société en plaçant leur propre liberté de voyager au-dessus de l’intérêt général ». Or, « le trafic aérien international est le parfait soutien pour le virus pour continuer de se répandre à grande échelle », rappelle encore le jugement. Les prévenus ont fait preuve d’un comportement « non seulement asocial mais aussi potentiellement à risque pour la vie d’autrui ».