Outre la population algérienne, c’est bien une bonne partie des nations européennes qui paiera le prix de la décision d’Alger. Croyant viser le Maroc, la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe constitue une menace grave pour l’approvisionnement énergétique de la partie occidentale du continent européen et pour les citoyens des divers pays européens à l’heure où les prix sont en hausse. Mais le régime algérien tout à sa haine de son voisin marocain se soucie comme d’une guigne des Européens.
Le professeur de droit international Rachid Lazrak note que « C’était attendu de la part des autorités algériennes, qui continuent de prendre des décisions irréfléchies ». Dans un communiqué publié le 31 octobre, l’Office marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) ont immédiatement affirmé que la décision algérienne n’aura « qu’un impact insignifiant sur la performance du système électrique national ». Les conséquences pour la consommation locale sont « marginales dans la mesure où le Maroc a une capacité de production électrique qui couvre largement ses besoins ». Selon le quotidien marocain Le Matin, « le tronçon du Gazoduc Maghreb-Europe qui traverse le territoire du Maroc est devenue la propriété du Royaume le premier novembre 2021, après l’expiration du contrat Maroc-Algérie pour le transit du gaz algérien vers l’Espagne via cette infrastructure. Ce GME, aux côtés du futur Gazoduc Nigeria-Sénégal-Mauritanie-Maroc, sera l’épine dorsale pour le déploiement d’un nouveau réseau de transport afin de relier l’ensemble des composantes du plan gazier, selon la nouvelle feuille de route nationale pour le développement du gaz naturel 2021-2050 ». On parle aussi d’une collaboration en matière d’importation de gaz entre le Qatar, l’Espagne et le Maroc.
En réalité, le régime algérien est comme un poulet dont on a coupé la tête : il court dans toutes les directions sans savoir où il va. Il déteste le Royaume du Maroc et la France parce que ce sont des nations plus que millénaires alors que l’Algérie est née en 1962 et, après une atroce guerre civile, le régime a fondé une pâle légitimité sur une position anti-marocaine qui faisait le jeu de ses amis du bloc communiste qui rêvaient, selon le mot de Lénine, de tourner l’Europe par l’Afrique.
C’est ainsi que l’Algérie et le bloc de l’Est ont créé artificiellement, en 1975, le conflit sur le Sahara marocaine en alimentant la fiction du séparatisme. La crise a rebondi après la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara marocain, les multiples revers diplomatiques algériens en Afrique et une panoplie de résolutions des Nations unies défavorables à Alger et à séides séparatistes