Péambule
Les deux A.S.B.L ‘’Le monde de l’humanité’’ et ‘’OMMI’’ ont pris l’initiative d’organiser en collaboration avec le consulat du Maroc à Bruxelles le 11 mars 2021 une rencontre avec les jeunes de la diaspora marocaine pour tenter de leur expliquer la situation problématique des frontières, que les pays du Maghreb ont héritée du colonialisme franco-espagnol. Dès lors, j’ai accepté sans aucune tergiversation d’être présent à cette rencontre patriotique qui est en rapport avec notre cause nationale, pour donner quelques éléments d’information à nos jeunes sur les origines de ce conflit relatif au Sahara occidental derrière lequel se tient le régime militaire algérien dont le but est d’empêcher le Maroc de consolider le parachèvement de son intégrité et son intégration territoriales.
Ci-dessous le résumé de l’exposé que j’ai fait à cette occasion sur ce conflit algéro-marocain qui dure depuis plus de 4 décennies et qui comprend 3 parties ; la première revient sur l’origine du conflit, la deuxième se rapporte à la guerre, et enfin la troisième partie qui concerne le piétinement.
Comprendre le conflit au Sahara marocain
Résultats pour la déclaration d’Algésiras le 7 avril 1906
La conférence s’ouvre à Algésiras le 16 janvier 1906. Un droit de regard est reconnu à l’Allemagne sur les affaires marocaines. Toutefois la France et l’Espagne obtiennent des droits particuliers sur les affaires marocaines, en raison des intérêts liant ces pays (Acte final de la conférence d’Algésiras, 7 avril 1906).
I – L’origine du conflit (1975-1980)
Pour comprendre l’histoire du conflit au Sahara occidental que j’ai toujours préféré appeler le conflit algéro-marocain concernant le soi-disant Sahara occidental, il faut en revenir à l’histoire coloniale au début du 20ième siècle. Il n’est pas inutile d’évoquer l’acte final de la conférence d’Algésiras du 7 Avril1906 qui reconnait à la France et l’Espagne des droits particuliers, alors que l’Allemagne n’a obtenu qu’un droit de regard sur les affaires de l’empire chérifien qui était chancelant à cette époque. Et dès lors, ces deux pays se sont permis de procéder au partage de l’empire chérifien du Maroc. La France fait de la majeure partie du pays son « protectorat ». L’Espagne occupe le Rif (la province du nord), à l’exception de Tanger, transformée en ville internationale. Elle s’installeégalement au Sud, là où le Sahara rejoint l’océan atlantique, dans une très longue bande de terre d’environ 266.000 km2. Et enfin au Sud du Sahara en question, la France occupe la région de Chenguit, l’actuelle Mauritanie.
Au milieu des années 1970, quand Madrid se décide enfin dequitter le « Sahara espagnol’’ comme on l’appelait à l’époque, la Mauritanie en revendique la petite partie méridionale, le1/3, et le Maroc la plus grande partie septentrionale, c’est àdire les 2/3 au nom des allégeances (Beiya) que les chefs des tribus nomades du désert faisaient à leurs sultans successifs de l’empire chérifien. C’est pourquoi le peuple marocain tout entier, avait et continue toujours à estimer unanimement quece territoire doit lui revenir, excepté bien sûr le pouvoir boukharroubien de l’Algérie qui n’était pas d’accord avec cette vision de l’unanimité marocaine. Le comploteur Mohand Ou Brahim Vouthkharrouvth (Boukharrouba) alias Houari Boumediene qui avait usurpé le pouvoir par un coup d’Etatmilitaire, avait fondé et mis sur pied au début des années 70 un mouvement fantoche, le Polisario, afin d’empêcher le peuple marocain de récupérer ses provinces sahariennes et de consolider son intégrité territoriale, que le colonialisme espagnol lui avait usurpées après la conférence d’Algésiras de 1906. Ainsi Mohand Ou Brahim Boukharrouba alias Houari Boumediene voulait-il mystifier l’opinion internationale en lui faisant entendre que le Polisario est le seul représentant légitime du peuple sahraoui qui plaide pour un référendum d’autodétermination pouvant conduire à l’indépendance (voir mes articles précédents dans Google : Chatar said ou bien mon blog personnel : saidchatar.be).
Ceci dit, Le Maroc anticipe en agissant rapidement le 6 novembre 1975, alors que l’armée espagnole est toujours présente au Sahara. En effet, le roi Hassan II prend tout le monde au dépourvu et lance la Marche verte à laquelle ont participé quelque 350.000 âmes, avec des femmes et des hommes sans armes. Ceux-ci traversent la frontière et entrent pacifiquement au Sahara occupé par l’Espagne. Mise devant le fait accompli, L’Espagne cède aux demandes du Maroc et de la Mauritanie. Les 2/3 du nord iront au Maroc et le 1/3 du sudà la Mauritanie.
A suivre…