En démantelant EncroChat, une salle de torture à la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas a été découverte
Établi dans toute l’Europe, un réseau criminel composé de dealers et tueurs à gage avait fait de EncroChat leur messagerie privée. Après des mois de travail, les polices françaises et néerlandaises ont révélé le 2 juillet dernier les coulisses de ce dossier hors normes.
La découverte d’une « prison souterraine », composée de sept conteneurs maritimes dans un hangar situé à la frontière belge a été réalisée grâce à des recherches sur « Encrochat », la société qui propose des téléphones cryptés avec un service de chat crypté utilisé par des milliers de criminels en Europe.
Dans l’un des sept conteneurs, la police a mis à jour ce qui ressemblerait à une chambre de torture alors que les six autres servaient de cellules de détention.
L’enquête a commencé en avril. La police était sur la piste d’un homme de 40 ans de La Haye avant de perquisitionner un hangar situé à peine à quelques centaines de mètres de la frontière avec la Belgique. Selon le ministère public néerlandais, la police a trouvé sept conteneurs maritimes, dont six servaient de cellules de prison pour pouvoir détenir des personnes. Le septième, était appelé « la salle de traitement » par les suspects.
L’un des conteneurs maritimes contenait plusieurs ensembles de vêtements de police, des gilets pare-balles et des feux clignotants. Le 22 juin, la police a arrêté six hommes au cours de treize perquisitions.