Algérie : mort du général Ahmed Gaïd Salah, « homme fort » du régime

La mort d’Ahmed Gaïd Salah, annoncée lundi 23 décembre, pourrait déstabiliser un régime déjà fragilisé par dix mois de contestation populaire. Depuis l’éviction d’Abdelaziz Bouteflika, début avril, le chef d’état-major des armées était omniprésent sur la scène politique où il cristallisait les oppositions. Un successeur par intérim, le général-major Saïd Chengrih, a été nommé.

C’est le scénario que nul n’attendait en Algérie, tant chacun s’était habitué à le voir, semaine après semaine depuis l’éviction du président Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, sillonner le pays. De la sorte, il s’adressait aux Algériens, alternant menaces et signes d’apaisement, mais toujours restant sourd aux aspirations démocratiques de la population manifestant dans la rue, chaque vendredi, depuis le 22 février.

Une telle omniprésence sur le devant de la scène lui avait valu, jusqu’à l’élection avec le blanc-seing de l’armée d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence, le 12 décembre, l’appellation d’« homme fort » du pays.

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