Mécontentement au sein des belgo-marocains
Les belgo-marocains connaissent un problème de gouvernance depuis de trop nombreuses années. La situation s’empire de plus en plus et un mécontentement s’est installé au sein de la communauté marocaine en Belgique. Cette dernière a perdu confiance dans les dirigeants marocains.
Les belgo-marocains sont touchés par un mal profond, à la fois omniprésent et discret, qui s’est révélé au travers de nombreux faits tels que des solutions inadéquates à leurs problèmes, une gestion irresponsable de l’argent publique et, des comportements discriminatoires dans les événements organisés par les dirigeants.
Nous assistons à une division des belgo-marocains que ce soit au niveau de l’Ambassade du Maroc en Belgique, du ministère des MRE ou même au niveau des services secrets marocains installés en Belgique. Les distinctions, les séparations, les divisions étant instaurées et légitimées au nom de compétence, de favoris ou de Chekkama de Makhzen (bakk/sahbi).
L’État est dans tout et l’intérêt général y est menacé par le manque de transparence et de contrôle ainsi que par l’absence de sanctions.
Tandis que plus d’un crie au « tous pourris », la communauté marocaine en Belgique se mobilise tant bien que mal, réfléchit, dénonce, agit dans l’intérêt général. Leurs outils : des débats, des manifestations, des réflexions sur nos institutions, sur la transparence, sur le bilan, sur la gestion, etc. En d’autres termes, pour agir en faveur de la bonne gouvernance, chaque geste compte.
Les belgo-marocains cherchent une démocratie participative où ils peuvent participer aux décisions prises dans les dossiers qui les concernent. Il s’agit d’interroger concrètement le citoyen sur son désir de transparence auprès des autorités publiques. Le principe est simple: lui donner les clés pour qu’il puisse demander des comptes aux autorités. Ceci dans l’idée que tout document qui appartient aux autorités doit être rendu public.
Comment l’argent public de notre ministère est utilisé? Quel est le coût des événements ou des projets réalisés pour la communauté marocaine en Belgique? Quelles sont les utilités de ces projets ? Quelles sont les ASBL qui reçoivent des subsides? Quelle somme leur est versée et est ce que objectif de leurs actions est atteint? Quels sont les critères de choix de citoyens qui participent aux forums? Ces exemples illustrent concrètement ce que nous exigeons pour améliorer notre situation, combattre la corruption et donner confiance aux citoyens.
Également, il y a un désir de démocratie participative. Pourquoi ne pas demander l’avis des citoyens sur un projet de loi via une application ou un site web, par exemple? Cela éveillerait l’intérêt de ces citoyens qui seraient donc impliqués dans la vie politique, tout cela dans l’idée d’éviter le « tous pourri ». Nous sommes convaincus que vous et moi, en connaissance de cause, pouvons prendre les bonnes décisions. Sortir de l’idéologie, réformer le système de l’intérieur et s’accorder ensemble sur les sujets qui fâchent.
« La démocratie représentative ne peut fonctionner que si nous avons confiance en nos élus».
Certitude
Les choses ne peuvent rester ainsi. Nous apportons de nouvelles réflexions et par là-même, un immense espoir. Face à tous ceux qui disent que rien ne changera, il existe un autre chemin, celui de l’engagement constructif.