Gilets jaunes : 28.600 personnes ont manifesté pour cet acte 17
Selon la police de Paris, 19 personnes ont été placées en garde à vue dans la capitale.
Une semaine avant la mobilisation la plus importante pour la fin du grand débat, les gilets jaunes étaient de nouveau dans les rues samedi pour l’acte 17.
A Paris, les manifestants se sont rassemblés sur la place des Champs-Élysées et ont marché jusqu’au Jardin du Luxembourg. Ceux qui sont restés en haut des Champs-Elysées ont jeté des pierres et bouteilles sur les forces de sécurité qui ont répliqué avec des canons à eau.
Il y a également eu une manifestation à l’aéroport Charles de Gaulle. Les manifestants qui ont protesté la privatisation de l’aéroport, ont appelé le président Emmanuel Macron à démissionner.
Selon la police de Paris, 19 personnes ont été placées en garde à vue dans la capitale.
A Nantes, la police a fait usage de gaz poivre et a placé deux personnes en garde à vue.
A Quimper, face aux manifestants leur jetant des bouteilles et des œufs, les forces de sécurité ont répondu avec du gaz poivre et des canons à eau.
A Besançon, les manifestants ont demandé à la police qu’elle n’utilise pas de gaz poivre.
La mairie de Phalsbourg, à l’est du pays, a interdit l’usage de gaz poivre conformément à l’appel du Conseil de l’Europe.
D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, 28.600 personnes ont manifesté pour cet acte 17, dont 4.000 à Paris. Ils étaient plus nombreux la semaine précédente avec 39.300 manifestants.
Jusqu’à présent 11 personnes ont perdu la vie dans les incidents survenus durant les manifestations, plus de 2.000 autres ont été blessées. Par ailleurs plus de 8.400 personnes ont été placées en garde à vue.
La commissaire des droits de l’Homme auprès du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, avait appelé le 26 février dernier, la France à mieux respecter les droits de l’homme et à suspendre l’utilisation des LBD dans le cadre du mouvement.
Selon Mijatovic, le nombre et la gravité des blessures des manifestants lors des rassemblements remettent en question la compatibilité des méthodes employées dans les opérations de maintien de l’ordre avec le respect des droits de l’Homme.