Le directeur de la communication Xavier Rivoire a fait savoir dans un communiqué de presse que la commercialisation du hijab de sport (couvre-tête) a été « suspendue ».
Le groupe français Décathlon a annoncé avoir renoncé à la commercialisation du hijab de sport suite aux réactions provenant de certains ministres, politiciens et clients d’extrême droite.
Le directeur de la communication Xavier Rivoire a fait savoir dans un communiqué de presse que la commercialisation du hijab de sport (couvre-tête) a été « suspendue ».
« Notre mission est de créer, par des sportifs pour tous les sportifs, des produits techniques aux prix les plus justes, partout dans le monde. C’est dans cet esprit que nous avons co-développé ce couvre-tête (« hijab » Kalenji) à partir des besoins exprimés par nos utilisatrices marocaines. Face à la violente polémique suscitée et aux menaces proférées qui dépassent de loin notre volonté de répondre aux besoins de nos utilisateurs, notre priorité est de retrouver une situation apaisée. Dans ce contexte, nous suspendons notre projet de commercialisation de ce produit en France par souci de garantir la sécurité de nos coéquipiers » peut-on lire dans le communiqué.
A ce sujet, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérard Darmanin, a affirmé préférer « la liberté des femmes à la liberté de commerce ».
De son côté, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a relevé que la vente du hijab n’était « pas interdite par la loi », tout en précisant que « c’est une vision de la femme qu’elle ne partage pas ». « J’aurais préféré qu’une marque française ne promeuve pas le voile » a-t-elle ajouté.
« Mon choix de femme et de citoyenne sera de ne plus faire confiance à une marque qui rompt avec nos valeurs » a déclaré la porte-parole de La République en marche Aurore Bergé.
Pour le président du MoDem François Bayrou, « la société française, dans sa tradition, refuse qu’on couvre le corps humain à l’excès ».
Face à ces réactions, Décathlon a clarifié la caractéristique du produit qui avait été mis en vente :
« Nous parlons d’un voile, il n’est pas question de couvrir le visage. Attention à ne pas faire d’amalgames. »
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