L’absence des profs nommés à Athénée Royal de Ganshoren coûte cher à la Fédération Wallonie-Bruxelles

  L’absence de professeurs est récurrente à l’athénée royal de Ganshoren (Secondaire )  à Bruxelles , le président de l’association des parents d’élèves reçoit quotidiennement des appels des parents mécontents.

Excédé, il décide de parler : « Depuis la rentrée l’effectif du collège ARG  n’est pas complet. Certains professeurs sont absents et ne sont pas remplacés. Des absences conséquentes, un professeur de  français a manqué deux semaines , le professeur de mathématique  est absent pour une semaine , à la technologie, au néerlandais aussi des absences. Lorsqu’il s’agit de matières importantes, les parents sont inquiets . Notre collège est placé en zone défavorisée et en plus il est délaissé, cela devient dramatique. Je sais que le ministère  est en difficulté de recrutement. Mon devoir de président de parents d’élèves est de tirer le signal d’alarme. La grogne montante des parents d’élèves, appelle à de nouvelles manifestations de mécontentement ».

Dans l’enseignement, on compte plus de 7.000 profs absents des classes, selon les derniers chiffres de la ministre de l’Éducation. Un constat qui interpelle et surtout qui coûte quelques 114 millions d’euros dans le budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, il y a 7.072 enseignants qui sont actuellement mis en disponibilité, selon les derniers chiffres révélés par la Ministere  de l’Éducation, Ce qui veut dire que ces enseignants nommés n’ont pas l’entièreté ou la totalité de leurs heures de cours attribuées, pour diverses raisons.Parmi les motifs, 13,5 % des enseignants concernés sont en mise à disponibilité pour défaut d’emploi, tandis que 47,2 % y sont pour convenances personnelles précédant la pension de retraite (DPPR). 21,7 % de ces enseignants y sont pour cause de maladie (1.536), 14,3 % pour convenances personnelles (1.012) et 3,1 % pour cause de mission (220) et 0,1 % à cause d’une mesure d’ordre (8). C’est-à-dire que ces enseignants ne donnent plus cours et ne sont pas encore pensionnés mais n’ont cependant pas encore quitté le métier.Moins de DPPR qu’avant si ces chiffres sont impressionnants, ils comprennent aussi bien ceux qui sont mis en en arrêt maladie que les autres. Autrement dit, ceux qui par exemple, ne disposent pas d’assez d’élèves pour donner la totalité de leurs heures et qui ne peuvent pas non plus prendre des heures dans un autre cours. Résultat, ces profs nommés se verront être mis en disponibilité. Mais ce n’est pas tout. Cela concerne égalementles enseignants qui sollicitent une mise à disponibilité avant la pension. Ces derniers sont pourtant moins nombreux qu’avant. Il y en aurait même 2.000 de moins qui sont mis à disponibilité pour cause de DPPR qu’en 2018, comme le rapporte Aljalia News.  Ce qui s’explique par les règles qui ont changé concernant les départs anticipés à la retraite. Mais même si le nombre d’enseignants mis en disponibilité diminue, il représente pourtant encore plus de 114 millions d’euros dans le budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2017.Une absence qui pose problème alors que ces enseignants ne prestent plus d’heures, dans le même temps, la pénurie de prof continue de s’aggraver. Un constat qui pose évidemment question sur le système mis en place. Mais enseigner est bien plus compliqué qu’il n’y parait et présente une certaine pénibilité pour certains. C’est pourquoi, le métier d’enseignant pourrait être considéré comme un métier pénible d’ici peu, si les politiques arrivent à se mettre d’accord. À ce moment-là, peut-être que ça changera la donne sur le nombre de prof mis en disponibilité?
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