La France en alerte rouge ce samedi

Un des représentants des Gilets jaunes libres, Benjamin Cauchy, a appelé à ne pas aller manifester à Paris, estimant que ce rendez-vous était « un traquenard ». Il a été reçu avec une délégation de Gilets jaunes libres pendant une heure et demie vendredi soir à Matignon par le Premier ministre, « conscient de la gravité de la situation », selon lui.

« Le Premier ministre nous a écoutés et promis de porter nos revendications au président de la République. Maintenant nous attendons Emmanuel Macron. J’espère qu’il va parler au peuple de France comme un père, avec amour et respect et qu’il prendra des décisions fortes », a déclaré à la sortie Christophe Chalençon, un autre porte-parole du mouvement. Silencieux toute la semaine, Emmanuel Macron ne s’exprimera qu’en «<UN>début de semaine prochaine<UN>» sur la crise. Par ailleurs, le chef de l’État s’est rendu dans la soirée au fort de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) pour y rencontrer pendant près d’une heure des gendarmes mobiles qui seront déployés aux Champs-Élysées.

Des mesures exceptionnelles et de l’anticipation

En attendant l’acte IV de la mobilisation, ce samedi, de nombreuses dispositions ont été prises pour maintenir l’ordre dans la capitale et l’ensemble du territoire. Comme le déploiement de 89 000 forces de l’ordre, l’usage de blindés de la gendarmerie, où encore la fermeture de commerces, de monuments, de stations de métro… « Ces trois dernières semaines ont fait naître un monstre qui a échappé à ses géniteurs », a estimé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

Une vingtaine d’interpellations ont eu lieu vendredi contre des éléments radicaux, a affirmé la ministre de la Justice Nicole Belloubet. « Nous cherchons absolument à éviter les violences et les heurts », a-t-elle déclaré sur BFMTV.

Le député LREM du Pas-de-Calais Benoit Potterie a déposé plainte après avoir reçu une balle par courrier à sa permanence. Elle était accompagnée d’un message manuscrit : « la prochaine fois tu la prends entre les deux yeux. » Toujours en Hauts-de-France, une interdiction de manifester a été décrétée dans quatre communes du Nord tandis qu’à Montauban, 28 cocktails Molotov et trois bombes artisanales ont été saisis sur un rond-point occupé par des Gilets jaunes.

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