France / « Gilets jaunes »: le gouvernement maintient les taxes, la mobilisation se poursuit

« Les Français ne sont pas convaincus », a expliqué Éric Drouet, un porte-parole des « gilets jaunes »

Le premier ministre Édouard Philippe a réaffirmé mercredi matin au cours d’un entretien à la radio française, que le gouvernement allait « maintenir le cap » avec une augmentation des taxes sur les hydrocarbures en janvier 2019. 

« Nous n’allons pas appliquer une double-peine (…) et dans le courant de l’année, s’il y a un envol du prix de la matière première, on pourra revenir au niveau de la taxe fixée au 1er janvier de l’année en cours », a toutefois tempéré le chef du gouvernement qui s’exprimait au micro de la radio RMC.

Il a notamment insisté sur la nécessité d’une « consultation » telle que promise, la veille, par le président Emmanuel Macron et qui se tiendrait « dans chaque région, dans chaque département, au plus près », pour comprendre les attentes de la population.

« S’il y a une délégation représentative de gilets jaunes qui souhaite être reçue, je le ferai », a conclu Édouard Philippe, laissant ouverte la voix du dialogue, dont les « gilets jaunes » n’en espèrent pas grand-chose.

Sur le terrain, en effet, les propos du Président et du Premier ministre n’ont fait qu’approfondir le mécontentement des « gilets jaunes » qui poursuivent leur mobilisation partout en France.

Leur appel à manifester samedi 1er décembre dans toute la France est maintenu, bien qu’un dialogue soit annoncé en vue d’un éventuel compromis.

L’un des porte-paroles des « gilets jaunes », Éric Drouet, a indiqué mardi soir après avoir été reçu par le ministre de l’écologie, François de Rugy, que «les Français ne sont pas convaincus » par les mesures annoncées.

« Ça commence à agacer tous les gilets jaunes » a expliqué Eric Drouet à la sortie de son entrevue avec le ministre de l’écologie.

Le porte-parole des « gilets jaunes » déplore le fait qu’il « n’y a pas de réelle envie d’améliorer le sort des gens » de la part du gouvernement.

Mardi matin, pourtant, Emmanuel Macron avait présenté son plan pour la transition énergétique. Un plan qui devait, selon Macron, apaiser les tensions et rassurer les « gilets jaunes » en leur expliquant un certain nombre de nouvelles mesures.

Le chef de l’Etat se heurte à une dure réalité: ni la fermeture de réacteurs nucléaires, ni l’augmentation de la prime à la conversion, n’ont convaincu les contestataires, pas plus que la fermeture définitive de l’ensemble des centrales à charbon.

« Les Français ne sont pas convaincus » a expliqué Éric Drouet lors d’un point presse avant de préciser : «on avait plus de souhaits que ça, on n’était pas que sur la transition écologique, on était sur un débat beaucoup plus grand ».

Pour rappel, des blocages et manifestations sont organisées dans l’ensemble du pays depuis le 17 novembre pour protester contre la hausse de la taxation des hydrocarbures.

Le mouvement s’est, toutefois, étendu à des revendications plus larges et de nombreux slogans des manifestations de ces derniers jours réclamaient la démission du président Macron.

Des milliers de manifestants sont mobilisés chaque jour sur l’ensemble du pays et annoncent une nouvelle journée de blocage pour samedi 1er décembre.

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