La loi sur l’égalité des héritages entre en vigueur dans la société tunisienne
La loi tunisienne sur l’ égalité des droits a atteint un stade avancé après son approbation par le Conseil des ministres, sous le contrôle du président Béji Kaid Al-Sibsi, vendredi, et seule l’approbation de la loi par le Parlement est en vigueur. L’équation est la suivante: l’idéologie l’emportera-t-elle sur le civil et confirmera-t-il le rejet de la loi sur le seuil de préparation aux élections de 2019, d’autant plus qu’il sait dans quelle mesure le mouvement des questions de droits de l’homme en Tunisie est bon?
Al-Sibsi et sa promesse aux femmes tunisiennes de soumettre le projet de loi, sans précédent dans le monde arabe, et son approbation ministérielle.
Selon une déclaration présidentielle tunisienne, le président al-Sibsi a présenté la nouvelle loi sur l’égalité des successions dans le cadre d’une « initiative législative présidentielle ». Après l’approbation du projet de loi, le président al-Sibsi a décidé de le renvoyer à la Chambre des représentants pour examen et approbation.
L’égalité en matière d’héritage est l’une des réformes les plus controversées de la série de réformes proposées par le Président Baiji Caid al-Sibsi à l’été 2017.
Le projet de loi vise à faire de l’égalité la règle générale tout en permettant aux citoyens qui souhaitent être exclus, que ce soit pour des raisons religieuses ou autres, de conclure un contrat avec Idol, conformément au texte du projet de loi.
Le projet de loi sur l’égalité en matière de succession sera discuté au début de l’année parlementaire en cours, mais reporté à de nombreuses reprises et sera finalement discuté, selon la présidence, avant les élections de 2019.
La proximité des dates des élections risque d’avoir un impact important sur le débat alors que seuls quelques députés ont pris position sur la question qui suscite des divisions au sein de chaque parti. Le mouvement Nahdha, le plus grand bloc parlementaire, s’est déclaré opposé à cette réforme.
Les observateurs estiment que la position de la Renaissance la met en conflit avec les forces modernistes et avec une grande proportion de Tunisiens éduqués à la culture de la liberté des femmes, soulignant que cette position révèle la fausseté de la prétention de passer d’un mouvement religieux à un parti politique civil.
Le chef du mouvement Nahdha, Rashid Ghannouchi, a souligné que son parti interagirait avec l’initiative du président Baiji Qais al-Sibsi sur l’égalité en matière de succession s’il était présenté au Parlement.
Cependant, les observateurs sous-estiment l’importance d’une telle déclaration, soulignant que les faucons de la Renaissance sont attachés au rejet, ce qui accroît la pression interne sur le mouvement, à la veille des élections et en pleine crise avec le reste de la scène politique tunisienne.
Le mouvement Al-Nahdha vit dans un conflit entre le mouvement conservateur et les partisans de la réforme, ce qui pourrait se refléter sur l’unité du bloc du mouvement au sein du parlement, d’autant plus que l’initiative est maintenant une manœuvre politique qui peut jouer un rôle pour gagner les voix des femmes lors des prochaines élections.