Mineurs étrangers à Rennes. « La question est très difficile »

Najoua El Berrak a pris ses fonctions de Consul général du Maroc à Rennes début septembre. Elle dirigeait auparavant la communication de la diplomatie marocaine. (Romain Roux)

Najoua El Berrak, nouveau Consul général du Maroc à Rennes, se dit prête à collaborer avec les autorités locales pour lutter contre la délinquance de certains mineurs.

Bientôt des policiers marocains à Rennes ? C’est en tout cas le souhait de Mustapha Laabid pour lutter contre la recrudescence de la délinquance des Mineurs non-accompagnés à Rennes, dont une partie vient du Maroc. Le député d’Ille-et-Vilaine planche sur une proposition de loi pour étendre cette expérimentation parisienne à d’autres villes françaises. Le nouveau Consul général du Maroc à Rennes, Najoua El Berrak, installée dans ses fonctions depuis le 1er septembre, n’y est pas opposée et se dit prête à discuter avec les autorités locales pour trouver des solutions.

Que pensez-vous de la proposition du député Mustapha Laabid ?

Je respecte sa proposition. Pour ce genre de questions, c’est aux autorités françaises et marocaines de discuter. Ils se sont mis d’accord sur Paris et c’est à eux de voir comment l’étendre. Une fois que j’aurai réuni toutes les informations concernant la situation à Rennes, je les transmettrai à ma hiérarchie qui verra avec la France s’il est pertinent de faire la même chose ici. S’il y a accord, le Consulat aménagera l’espace nécessaire pour ces identifications.

Comment fonctionne cette équipe marocaine à Paris ?

Les médias ont beaucoup parlé « de policiers marocains qui circulent dans les rues de Paris ». C’est plus compliqué. En aucun cas ils n’ont le pouvoir d’arrêter ces jeunes sur un sol étranger. Il s’agit en réalité d’une équipe multidisciplinaire (policiers mais aussi juges ou encore agents de protection de l’enfance, NDLR) qui vient en renfort pour identifier ces jeunes afin de permettre la délivrance des laissez-passer. La question est très difficile car, souvent, ils n’ont pas de pièces d’identité prouvant leur nationalité. Quand il y a des auditions faites par les policiers français, ils sollicitent l’équipe qui se trouve au Consulat. Elle reçoit ensuite ces jeunes pour vérifier qu’ils sont Marocains, avoir leur nom, prendre contact avec la famille…

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