Irak : Une Française condamnée à perpétuité pour appartenance à Daesh
Mélina Boughedir, une Française qui aurait rejoint Daesh en Syrie en 2015, a été condamnée dimanche matin à la prison à perpétuité, par la Cour pénale centrale de Bagdad, ont rapporté les médias français
Mélina Boughedir, une Française qui aurait rejoint Daesh en Syrie en 2015, a été condamnée dimanche matin à la prison à perpétuité, par la Cour pénale centrale de Bagdad, ont rapporté les médias français.
Arrêtée à Mossoul à l’été 2017, elle était la première Française de l’organisation terroriste à être jugée par un tribunal irakien.
Mélina Boughedir aurait dû être expulsée vers la France en avril dernier après avoir été condamnée à 7 mois de prison pour être entrée illégalement en Irak, comme l’avait rapporté la chaîne d’information en continu BFMTV.
Toutefois, la justice irakienne avait décidé de faire appel de cette décision en la poursuivant, cette fois, pour des activités terroristes.
Mélina Boughedir avait rejoint Daesh en Syrie en mai 2015, accompagnée de son époux décédé dans la bataille de Mossoul à l’été 2017.
Ils avaient, ensemble, rejoint l’Irak où elle a été arrêtée et placée en détention. Trois des quarte enfants du couple ont pu être rapatriés en France avant d’être placés dans une famille d’accueil.
La Cour pénale centrale de Bagdad a condamné l’accusée à une peine de prison à perpétuité alors qu’elle encourait la peine de mort, souligne le journal d’informations français 20Minutes.
Jeudi, le chef de la diplomatie française s’était prononcé lors d’une interview à la télévision française en déclarant qu’elle « est une terroriste de Daesh qui a combattu contre l’Irak », provoquant la colère de ses avocats français.
Ces derniers ont dénoncé « une complaisance indécente avec l’opinion publique » et accusé le ministre d’Etat d’avoir « foulé du pied (…) la présomption d’innocence », dans une lettre dont Anadolu a reçu copie.
Il existe de « lourdes interrogations sur les pressions qui auraient été exercées par la France pour provoquer un nouveau procès», estime William Bourdon, l’un des trois avocats français ayant fait le déplacement pour à Bagdad pour la défendre.
Sa famille continue de réclamer qu’elle soit rapatriée en France.