Le Maroc rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran

Le ministre des Affaires étrangères accuse l’Iran de soutenir le Front Polisario via le Hezbollah libanais.

Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, accusé d’avoir facilité la livraison d’armes au Front Polisario par l’intermédiaire de son allié du Hezbollah libanais, a annoncé mardi le ministre marocain des Affaires étrangères.
Une « première livraison d’armes a été récemment fournie au Polisario », le mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l’Algérie, via un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger, a indiqué Nasser Bourita à des journalistes.
« Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume », a affirmé le chef de la diplomatie marocaine.

L’ambassadeur du Maroc à Téhéran a « quitté mardi l’Iran et je vais demander au chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran de quitter le royaume sans délai », a ajouté Nasser Bourita.
Le ministre s’exprimait à son retour de Téhéran, où il dit avoir informé son homologue iranien Mohammad Javad Zarif de la décision du Maroc.

Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a précisé que cette décision n’avait rien à voir avec « les développements régionaux ou internationaux » actuels, en référence notamment aux tensions entre l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite qui soutiennent des camps opposés dans des conflits et des crises au Moyen-Orient.
Dans un communiqué, le Hezbollah a jugé « regrettable que le Maroc lance des accusations infondées sous pressions américaines, israéliennes et saoudiennes », trois pays hostiles à l’Iran.
« Il aurait été préférable que les Affaires étrangères marocaines trouvent un prétexte plus convaincant pour rompre leur relations avec l’Iran », a ajouté ce puissant mouvement chiite libanais, soutenu par Téhéran.

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