Theo Francken ne veut plus de demandeur d’asile en Belgique
Dans ce cas de figure, les demandeurs d’asile n’existeraient plus puisque l’État déciderait lui-même, sur base de critères sociaux, économiques et culturels, à quel ressortissant étranger il pourrait donner l’asile. Il s’agirait véritablement de choisir qui entrerait dans notre pays. « À notre initiative », dit-il encore.
À l’instar de l’Australie, la Belgique devrait choisir elle-même qui entre sur son territoire, et ce « à un rythme qui tient compte des capacités sociales, économiques et culturelles de notre pays », plaide-t-il.
« Nous pourrions donner la priorité aux minorités persécutées, comme les chrétiens du Moyen-Orient. Mais aussi investir davantage dans les soins humains, dans les zones de conflit », écrit-il. « Dans le système actuel », indique-t-il, « les demandes d’asile se font après l’entrée illégale à l’intérieur du pays. »
ZERO Demande
D’après lui, ce modèle ne peut plus durer et le nombre de demandeurs d’asile en Belgique est encore trop élevé. « Beaucoup trop élevé, car je souhaite évoluer vers un chiffre de zéro demande d’asile à Bruxelles », poursuit Theo Francken. « L’Australie envoie un message clair à quiconque tente d’entrer dans le pays sans visa : « Tu ne feras pas de l’Australie ta maison ». Cela doit également être le cas en Europe. « Tu ne feras pas de l’Europe ta maison » », écrit le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration.
À la base de ce message, Theo Francken présentait un tableau statistique sur sa page Facebook, démontrant qu’il n’était pas « celui qui laissait entrer le plus grand nombre de réfugiés. »
« Tout d’abord, je ne laisse personne entrer. Les demandeurs d’asile […] font simplement usage de la libre circulation dont ils disposent au sein de l’Union européenne », a-t-il expliqué, tout en soulignant que « 8.603 demandeurs d’asile avaient été rejetés ces quatre dernières années. » « Un record absolu », dit-il.
Theo Francken ajoute qu’il faudrait apporter davantage d’aide humanitaire dans les zones de conflit. Car si la Belgique a reconnu tant de réfugiés ces dernières années, c’est d’abord parce qu’il n’y a « jamais eu dans le monde autant de VRAIS réfugiés fuyant la guerre ».