France: mandat d’arrêt contre la soeur du prince héritier saoudien avant sa visite à Paris
Un mandat d’arrêt a été émis en France à l’encontre de la soeur du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, soupçonnée d’avoir donné l’ordre à son garde du corps de frapper un artisan qui effectuait des travaux dans son appartement parisien
Un mandat d’arrêt a été émis en France à l’encontre de la soeur du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, soupçonnée d’avoir donné l’ordre à son garde du corps de frapper un artisan qui effectuait des travaux dans son appartement parisien, a-t-on appris de source proche du dossier.
Ce mandat d’arrêt contre Hassa bint Salmane, soeur de l’homme fort de Ryad, a été délivré fin décembre par une juge d’instruction parisienne, a précisé cette source, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Point.
En septembre 2016, un artisan était venu faire des travaux dans l’appartement de la princesse, avenue Foch, dans les beaux quartiers de la capitale française. D’après son récit, il prenait une photo de la pièce où il devait intervenir lorsqu’il a été accusé de réaliser des clichés volés pour les vendre à des médias.
Mécontente, Hassa bint Salmane avait alors, selon les dires de l’ouvrier, donné l’ordre à son garde du corps de le frapper.
L’artisan affirme avoir été roué de coups, notamment au visage, et humilié. Le garde du corps lui aurait notamment intimé l’ordre de s’agenouiller, les mains ligotées, pour baiser les pieds de la princesse.
Au bout de plusieurs heures, il avait pu quitter l’appartement sans son matériel qui lui a été confisqué.
Le garde du corps, a été inculpé le 1er octobre 2016 pour « violences avec arme », « séquestration », « vol » et « menaces de mort ».
D’autre part, l’épisode intervient alors que Mohammed ben Salmane, propulsé prince héritier en juin 2017 par son père, le roi Salmane, doit effectuer une visite en France à une date encore non déterminée. Selon une source diplomatique, elle devrait avoir lieu « courant avril ».
Interrogé jeudi par l’AFP sur d’éventuelles répercussions diplomatiques de cette affaire impliquant la soeur du prince héritier, le ministère français des Affaires étrangères n’a pas souhaité faire de commentaire. AFP