Arrestation de Redoine Faïd: Le braqueur est mis en examen et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil

Le braqueur Redoine Faïd, interpellé mercredi avant l’aube dans l’Oise trois mois après son évasion spectaculaire de la prison de Réau en Seine-et-Marne, a été mis en examen et de nouveau incarcéré à Vendin-le-Vieil, l’une des plus sécurisées de France, a appris 20 Minutes de source judiciaire.

Visé par un mandat d’arrêt, il a été présenté dans la journée à trois juges d’instruction qui l’ont mis en examen notamment pour « évasion en bande organisée », « détournement d’aéronef en bande organisée », « enlèvement et séquestration en bande organisée », « association de malfaiteurs en vue de la commission de crimes » et « transport d’armes ou d’engin explosif ».

Son frère et son neveu mis en examen

Le braqueur dormait à côté d’un revolver chargé lorsqu’il a été arrêté vers 4 heures mercredi, sans incident selon les autorités, dans un grand appartement situé au quatrième étage d’un petit immeuble d’un quartier HLM de Creil dans l’Oise, la ville où il a grandi. Sur place, les policiers ont également retrouvé une arme automatique, des perruques et deux burqas, un stratagème utilisé par le fugitif pour se déplacer incognito.

Au total six autres personnes ont été interpellées, dont trois avec lui dans l’appartement : il s’agit de son frère Rachid Faïd, un de ses neveux et une jeune femme, sa logeuse présumée, a indiqué le procureur de la République François Molins lors d’un point presse. Un autre neveu, et deux autres complices ont également été interpellés dans l’Oise.

Détention provisoire

Egalement visés par un mandat d’arrêt, son frère et ses neveux, Liazid F. et Ishaac H., ont été mis en examen pour la quasi-totalité des faits reprochés à Redoine Faïd. Le premier a été placé en détention provisoire mais la situation des deux autres n’était pas connue mercredi dans la soirée. Les trois autres suspects ont été placés en garde à vue et leurs auditions peuvent s’étendre jusqu’à 96 heures, la durée maximale en matière de criminalité organisée.

Cette opération, fruit d’un important travail de surveillances téléphoniques selon François Molins, survient en pleine crise au ministère de l’Intérieur, géré par intérim depuis mercredi par le Premier ministre dans l’attente de la nomination du successeur de Gérard Collomb, démissionnaire.

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