Henri Guaino Viré pour avoir défendu Sarkozy

L’ancien député «Les Républicains» a annoncé l’arrêt de sa chronique sur Sud Radio. La station lui reprocherait d’avoir pris la défense de Nicolas Sarkozy.

Invité de BFM TV dimanche dernier, Henri Guaino avait pris la défense de Nicolas Sarkozy, mis en examen pour financement illicite de campagne électorale, corruption passive et recel de détournement de fonds publics libyens.

«J’éprouve une gêne très grande, presque un malaise devant le spectacle judiciaire auquel nous assistons aujourd’hui», avait notamment déclaré l’ancien député. «Était-il absolument nécessaire de le mettre en garde à vue si longtemps, était-il absolument nécessaire de le mettre en examen? J’espère que les juges l’ont fait en ayant beaucoup d’éléments pour prendre une telle décision. Mais je ne peux pas m’affranchir d’un doute.»

Une prise de position qui lui a coûté son poste chez Sud Radio. Dans un poste Facebook, celui qui était conseiller de Nicolas Sarkozy a annoncé l’arrêt de sa chronique quotidienne sur la station. Selon lui, cette décision serait dûe à son passage sur le plateau de BFM TV. «Sud Radio ayant, avec mon consentement, abondamment utilisé mon nom, mon image et ma réputation dans sa communication, je ne saurais rester muet sur la nature du désaccord, écrit-il. Allons droit au but: Il paraît que je n’aurais pas dû prendre la défense de Nicolas Sarkozy.»

Et de s’interroger: «Y a-t-il dans certains médias une police de la pensée qui me priverait du droit de critiquer la manière dont on traite un ancien président de la République et de me poser des questions sur le fonctionnement de la justice?»

Contactée par Puremedias, Sud Radio explique qu’Henri Guaino s’était en réalité engagé à ne plus faire de «politique partisane». «Il est allé sur un média, de sa propre initiative et sans nous en avertir, s’exprimer dans une émission politique, seul invité, sans contradicteur, se présentant néanmoins comme éditorialiste Sud Radio, s’est indigné le patron de la station française. Je ne peux cautionner ce mélange des genres.»

S’il garde visiblement une certaine rancœur au sujet de son éviction, Henri Guaino assure néanmoins n’avoir «aucun regret». «Je ne laisserai jamais personne me contester le droit de défendre Nicolas Sarkozy, ni aucun autre que je jugerai injustement traité, assure-t-il. Je dirai d’ailleurs la même chose à propos de n’importe quel ancien président de la République s’il devait être traité ainsi, parce qu’au-delà des sentiments que l’on peut éprouver vis-à-vis de tel ou tel, cela concerne la nation tout entière.» (Le Matin)

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