Logement. Le nombre de personnes mal logées explose partout en Europe

Près de 11 millions de ménages européens n’ont pas de domicile personnel, vivent dans la rue ou sont hébergés chez un tiers, selon une étude de la Fondation Abbé-Pierre et des associations européennes d’aide aux sans-abri. Quasiment tous les pays de l’Union Européenne sont touchés par le fléau du mal-logement. Le rapport met également l’accent sur l’explosion du prix des logements, qui touche notamment les jeunes.

Le nombre de mal-logés ne cesse de croître dans toutes les villes d’Europe, selon une enquête réalisée conjointement par la Fondation Abbé-Pierre (FAP) et la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (Feantsa) relayée ce mercredi 21 mars dans Le Monde.
Pour la seule capitale française, l’enquête démontre que le nombre de personnes accueillies chaque soir dans des structures sociales explose. La préfecture d’Ile-de-France, qui a créé le 16 mars son propre Observatoire francilien des personnes hébergées et à la rue, enregistre pour Paris, le chiffre vertigineux de 100 000 personnes logées chaque soir par l’État. Cela représente une augmentation de 50 % en trois ans. À titre de comparaison, Bruxelles enregistrait une hausse de 96 % entre 2008 et 2016.

L’étude dresse un sombre portrait des conditions de logement en Europe. Sur les 220 millions de ménages européens, près de 11 millions sont en état de « privation sévère de logement », c’est-à-dire qu’ils n’ont pas de domicile personnel, sont hébergés en centre, en foyer, en hôtel social ou chez un tiers, voire vivent dans la rue.
Sarah Coupechoux, de la FAP, se désole : « La définition du sans-abrisme a beau ne pas être la même d’un pays à l’autre, partout en Europe les hausses sont spectaculaires ».

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