Ca se passe en Europe : en Belgique, le monde de la culture et l’Eglise dénoncent les expulsions de sans papiers

L’arrestation musclée de sept sans papiers lors du « contrôle administratif » d’une association à Bruxelles exacerbe les critiques sur la politique migratoire du gouvernement.

C’est une descente qui ne passe pas. Et qui cristallise désormais un profond malaise en Belgique autour de la politique migratoire. Vendredi soir, la police a mené une opération surprise, et très musclée aux dires des témoins, dans les locaux à Bruxelles de l’association Globe Aroma, un centre artistique et d’accueil pour les réfugiés et sans-papiers.

Officiellement, il s’agissait d’une « action de contrôle administrative » parfaitement légale, comme il en intervient parfois dans les associations. Mais elle a débouché sur l’arrestation de sept personnes oeuvrant alors dans les ateliers créatifs du soir : l’une d’elles a été relâchée, deux ont été envoyées en centre fermé et quatre ont reçu ordre de quitter le territoire.

La polémique enfle depuis. Lundi, le monde de la culture a lancé l’assaut, via une tribune dans le quotidien « De Standaard » signée par une dizaine de responsables d’institutions culturelles flamandes et bruxelloises. « L’invasion vendredi à Globe Aroma n’est pas un détail. Nous approchons d’une frontière essentielle entre les droits humains fondamentaux et la violence aveugle de l’Etat […]. Nous exigeons un signal clair de nos décideurs […]. Allons-nous arrêter les activités culturelles ou sportives pour les nouveaux arrivants ? La réponse nous dira quel genre de société ils veulent », écrivent-ils.

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