Quand la France demande aux hôpitaux de l’aider à expulser des sans papiers.

Dans une circulaire diffusée auprès de plusieurs hôpitaux psychiatrique du Sud de la France, l’État invite le personnel à participer à l’expulsion de patients sans-papiers. Une confusion grave entre médecin et policier, selon les syndicats.
Le personnel psychiatrique, bras droit de la police ? C’est en tout cas ce que suggère une circulaire, à plusieurs hôpitaux psychiatriques du sud de la France. Dévoilé par le site d’information HospiMedia, le texte demande au personnel hospitalier de favoriser les procédures d’expulsion pour les patients sans-papiers. Cette mesure concerne les patients hospitalisés sous contrainte, une procédure médico-pénale qui est le sujet du dernier documentaire de Raymond Depardon, 12 jours.

Avec ce document, le personnel médical est incité à participer à l’expulsion des patients sans-papiers, en leur faisant signer, sur instruction de la préfecture, une obligation de quitter le territoire français. Un document qui sera lui-même remis à l’agence nationale de santé, puis à la préfecture.
Colère du personnel médical
Cette participation demandée du personnel médical à des procédures administratives jugées coercitives a suscité une vive réaction chez les personnels soignants. Dans un communiqué de presse , deux syndicats des personnes médicaux, l’union syndicale de la psychiatrie (USP) et le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH), estiment que “la consigne donnée aux personnels soignants de devenir des agents administratifs pour le compte du ministère de l’intérieur est de plus inacceptable.”

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