Espagne-Maroc : les liens se resserrent

Dr Charles Saint-Prot

La position du gouvernement espagnol de soutenir le plan marocain d’autonomie, comme étant « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre le différend sur le Sahara marocain, procède de la pleine volonté de l’Espagne de contribuer « activement » au règlement de ce conflit qui n’a que trop duré, a souligné, mercredi 30 mars, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.

En effet, le conflit artificiel sur le Saha marocain n’a que trop duré et il est temps d’en finir avec ce reliquat de la guerre froide qui ne fait qu’aggraver les crises géopolitiques de la région. Dans ce contexte, il est clair que seul le plan d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc en 2007 est non seulement une contribution précieuse à la solution d’un conflit bloqué depuis plus de quatre décennies, mais ce plan est également la seule solution pour mettre un terme au conflit. Jugé réaliste et crédible par les puissances (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne…) et par le secrétaire général des Nations unies, la proposition marocaine est la base sur laquelle « il y a plus de possibilités de construire une solution à la question du Sahara ».

M. Sanchez qui a fait remarquer que « la position de l’Espagne sur la question du Sahara est conforme à celle de ses partenaires européens et de nombreux autres pays », fait valoir que la Commission européenne et le Haut représentant de l’union européenne pour les Affaires étrangères ont soutenu la décision de Madrid.

Le chef du gouvernement espagnol a ajouté que son pays a donc décidé d’approfondir sa position, entrainant du même coup le rappel de l’ambassadeur d’Algérie, ce qui prouve l’implication d’Alger dans ce conflit.

Avec ce revirement de l’Espagne, le Royaume du Maroc engrange un nouveau succès dû à sa détermination et à son opiniâtreté. Le Roi du Maroc n’hésite jamais à défendre ses droits et son honneur, quelle que soit la puissance concernée qui a failli.
On l’a vu avec les Etats Unis du temps d’Obama et, plus récemment, avec l’Allemagne ou l’Espagne qui avait accueilli, en mai 2021, le chef terroriste du mouvement séparatiste Polisario, sponsorisé par Alger.

« L’honneur peut coûter cher, dit-on à Rabat, mais il est encore plus couteux de perdre sa dignité et de brader ses droits nationaux ». Le courage s’avère parfois payant. Ainsi la prise de position espagnole qui vise à garantir « la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc » est un acte majeur comme l’a été la décision des Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump, de reconnaître la marocanité du Sahara marocain et d’ouvrir un consulat à Dakhla à l’instar d’une vingtaine d’autres États. Du coup, on aimerait que la France – qui a toujours soutenu les droits du Maroc (y compris dans les moments difficiles) – reconnaisse à son tour la marocanité du Sahara marocain.

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