Crise diplomatique entre la Tunisie et le Maroc à propos du Sahara occidental

La rédaction

Western Sahara's "Polisario front" independence movement leader Brahim Ghali (C-L) attends the opening session of the eighth Tokyo International Conference on African Development (TICAD) in Tunisia's capital Tunis on August 27, 2022. Japan opened the Africa investment conference seeking to counter the influence of rival China which has steadily grown its economic imprint on the continent. It takes place amid a "complex" international environment caused by the coronavirus pandemic and the war in Ukraine. Some 30 heads of state and government are expected to attend the event at a time when the import-dependent North African nation is grappling with a deepening economic malaise. (Photo by FETHI BELAID / POOL / AFP)

Rabat et Tunis ont chacun rappelé leur ambassadeur après que Brahim Ghali, chef du Front Polisario, a été reçu à Tunis. Un « acte grave et inédit » pour le Maroc.

La tension est montée subitement. La Tunisie a annoncé, samedi 27 août, le rappel de son ambassadeur au Maroc, au lendemain d’une décision similaire des autorités marocaines. A l’origine de cette passe d’armes diplomatique : l’accueil, à Tunis, de Brahim Ghali, chef du Front Polisario.

Brahim Ghali a été reçu, vendredi, à sa descente d’avion par le président tunisien, Kaïs Saïed, au même titre que les présidents et chefs de gouvernement venus assister au sommet Japon-Afrique (Ticad). Les deux hommes se sont ensuite entretenus dans le salon présidentiel de l’aéroport.

« Acte grave et inédit »

Dans la foulée, Rabat a annoncé le rappel de son ambassadeur et l’annulation de sa participation au sommet. Le Maroc a qualifié l’accueil de Brahim Ghali lors de la Ticad d’« acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain ». Le pays estime aussi que la Tunisie a invité « unilatéralement » B. Ghali au sommet, « contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation ».

En annonçant le rappel de son ambassadeur, Tunis a assuré avoir « maintenu sa totale neutralité sur la question du Sahara marocain  dans le respect de la légitimité internationale », prônant une « solution pacifique et acceptable par tous ». « La Tunisie respecte les résolutions des Nations unies et celle de l’Union africaine », a précisé le ministère des affaires étrangères tunisien. « Contrairement à ce qui a été dit dans la déclaration marocaine », la RASD avait reçu une « invitation directe » du président de la Commission africaine.

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