Alger avec l’Iran contre les Arabes

Charles Saint-Prot

Qui se ressemble s’assemble. Tout le monde connaît que ce célèbre adage. Il est particulièrement vrai pour ce qui concerne les relations entre les régimes iranien et algérien.

Le lancement en grande pompe d’un groupe parlementaire d’amitié algéro-iranien en présence de l’ambassadeur d’Iran à Alger est une nouvelle manifestation du lien entre les deux pays.

Avec cette initiative le régime algérien consolide son axe avec la Perse et se positionne à l’opposé de la majorité des pays arabes qui considèrent avec raison que Téhéran représente un danger majeur dans la région.

Cette démarche devrait être préjudiciable au régime algérien qui prétend organiser à Alger le prochain sommet arabe. On voit mal, en effet, comment Alger pourra parvenir à concilier son amitié et sa convergence de vues avec l’Iran avec la venue des pays du Golfe arabe et tous les États qui craignent le désir hégémonique de l’Iran dans la région du Golfe. Mais, comme nous le confiait le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, ni Téhéran ni Alger ne sont des partenaires fiables. Ils parlent beaucoup et agissent peu, notamment pour la Palestine…

De fait, l’Algérie privilégie une fois de plus l’entente entre des « États voyous » (Syrie des Assad et Iran des Mollahs) à ses liens arabes.

Ce double jeu diplomatique n’est pas nouveau puisque l’Algérie avait été, avec le régime syrien, le seul pays arabe à prendre le parti de l’Iran contre l’Irak durant la guerre, voulue par Khomeiny, de 1980 à 1988. Oui, décidemment, qui se ressemble s’assemble et le pacte entre les deux États en est la preuve.

 

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