Le bourgmestre de Bruxelles défend son action face à la Boum 2

La rédaction

Le bourgmestre de Bruxelles-ville Philippe Close (PS) a défendu dimanche sa gestion de la Boum 2 à l’origine samedi de nouvelles violences au Bois de la Cambre, que l’édile avait décidé de maintenir ouvert au public.

Interrogé sur le plateau de RTL-TVI, M. Close a indiqué que boucler préventivement le bois -comme le recommandait le MR- aurait nécessité de déployer «des milliers de policiers» pour couvrir ses 5 km de longueur, ce qui aurait été impossible.

De plus, fermer complètement cet espace vert important de la capitale serait revenu à «prendre en otage tous les Bruxellois qui peuvent utiliser ce bois».

«On n’allait pas amputer une partie du territoire», s’est-il défendu.

Interrogé sur les violences et l’intervention musclée de la police, le bourgmestre de Bruxelles a indiqué avoir donné l’ordre d’intervenir lorsque des policiers ont commencé à être agressés, lorsque des biens publics ont été détruits et lorsque des bagarres ont commencé entre participants à la Boum 2.

Dans ce genre de situation, le boulot d’un bourgmestre est de rétablir l’ordre, a-t-il rappelé.

«On savait qu’il y aurait des problèmes. Il fallait des mesures fortes», a ajouté M. Close. Pour lui, la Boum 2 ne s’inscrivait d’ailleurs nullement dans une optique de liberté d’expression, mais davantage dans celle d’une «liberté de provocation».

Sur ce même plateau télévisé, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a reproché au bourgmestre d’avoir renoncé à fermer le Bois de la Cambre. La mise en place de barrages policiers aurait permis, selon lui, d’éviter de nouveaux incidents, comme ceux survenus un mois auparavant.

Ce n’est pas une bonne chose de (faire) charger la jeunesse

«Ce n’est pas une bonne chose de (faire) charger la jeunesse», a commenté le Montois. «J’ai parfois le sentiment qu’on cherchait (du côté du bourgmestre de Bruxelles, ndlr) la confrontation (…) pour se montrer comme ayant de l’autorité».

Sur Twitter, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CDV), a réagi laconiquement aux incidents de samedi soir.

«Merci à tous ceux qui ont répondu à l’appel de ne pas se rendre au Bois de la Cambre. Merci également à la police d’avoir effectué les préparatifs nécessaires et d’avoir garanti la sécurité de tant de personnes», a-t-elle écrit.

L’événement La Boum 2 organisé samedi dans le Bois de la Cambre visait à dénoncer les strictes mesures sanitaires imposées face au coronavirus. Bien qu’interdit, le rassemblement a drainé entre 1.000 et 2.000 participants, selon des estimations.

Comme la Boum 1 organisée début avril, la Boum 2 a débouché sur des affrontements entre la police, des fêtards et des casseurs infiltrés.

L’événement a fait plusieurs dizaines de blessés et débouché sur 132 arrestations dimanche.

Interrogé sur les événements par la chaîne VTM, le président de Vooruit, Conner Rousseau, a dénoncé dimanche «un comportement crapuleux pour lequel je n’ai aucune compréhension».

Pour lui, les participants à la Boum 2 ont donné une bien mauvaise image d’une jeunesse qui se tient aux règles sanitaires.

«Je me demande où sont tous les parents tous ces jeunes», a lancé M. Rousseau.

«Tout le monde veut retrouver la liberté, mais ce genre d’action, c’est se tirer une balle dans le pied. Nous devons desserrer les règles étape par étape, mais ça, on ne peut l’accepter», a-t-il dit

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