En se rendant dimanche au Sahara marocain où elle a visité les locaux du futur consulat général des Etats-Unis à Dakhla, la délégation américaine de haut niveau, menée par le Sous-secrétaire d’Etat en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker, signe « le passage à l’acte » de l’administration américaine et envoie « un signal fort au reste du monde ». Une position qui contraste avec « l’inertie et la lenteur de l’Union Européenne », a affirmé, dimanche, le géopolitologue français Aymeric Chauprade.
« Au-delà de l’acte politique, le choix des Américains est également intelligent sur le plan économique. Le Maroc est, en effet, une véritable puissance africaine sur le plan économique, et projette ses intérêts économiques dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Les provinces sahariennes du Maroc font justement ce lien », a-t-il ajouté.
« A cette capacité américaine à faire avancer l’Histoire avec volontarisme et célérité, il faut opposer l’inertie et la lenteur d’une Union européenne qui assiste, impuissante et divisée, aux transformations géopolitiques mondiales », a fait observer l’expert en géopolitique pour qui « il est urgent que la France et d’autres puissances européennes intéressées par la Méditerranée sortent de l’immobilisme et reconnaissent aussi clairement la souveraineté marocaine sur le Sahara ».