La reconnaissance américaine de la marocanité de notre Sahara, un coup royal !

Belbazi

L’annonce de la reconnaissance de la souveraineté du Royaume du Maroc sur la Saquiat Al Hamra et le Wadi Eddahab, nos provinces sahariennes, par les Etats-Unis d’Amérique, matérialisée par un décret du Président Donald Trump, est un événement majeur dans le champ des relations internationales, un bouleversement radical de la configuration géostratégique en Afrique du Nord, mais aussi un coup de maître royal, au plein sens du terme, de SM Mohammed VI.
Cette décision historique, qui illustre la profondeur de la relation stratégique entre le Royaume et les Etats-Unis, est incontestablement le résultat payant des efforts consentis par notre pays depuis la Marche Verte en novembre 1975.

C’est la reconnaissance par la première puissance mondiale et un membre éminent et permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, du bien-fondé et de la justesse de notre cause d’unité nationale et d’intégrité territoriale.

Et l’on peut penser qu’à l’issue de cet acte diplomatique américain, rien ne sera plus comme avant dans la région saharo-sahélienne, puisque la position du Maroc est confortée de manière éclatante tandis que pour les mercenaires du polisario et leurs maîtres algériens, cela est sans doute annonciateur de la fin misérable de leurs chimères séparatistes.

Nonobstant tout autre considération accompagnant cette reconnaissance et notamment l’annonce d’une normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, le décret présidentiel américain, qui a force de loi pour les Etats-Unis, (voire encadré infra), modifie radicalement les perspectives de règlement définitif de la question saharienne en ce sens qu’il permet au Royaume d’exciper urbi et orbi de la validité et de la valeur de sa juste cause et pourrait entraîner d’autres reconnaissances par des États proches de l’Amérique, l’Union européenne etc.

L’Algérie et le polisario, qui ont longtemps joué sur une certaine ambivalence de Washington, usé et abusé de leurs lobbies au Congrès et dans la presse américaine, perdent ainsi une carte diplomatique majeure de façon quasiment irréversible !

Avec, de surcroît l’annonce de l’établissement prochain d’une représentation consulaire à Dakhla, cette reconnaissance prend une matérialité d’une ampleur considérable renforçant et magnifiant la stratégie du Royaume qui a permis, depuis plusieurs mois, d’obtenir des démarches similaires de plusieurs États africains et arabes, qui à Laâyoune, qui à Dakhla.

On s’interrogeait d’ailleurs sur le pourquoi du retard apporté par le Maroc dans la reconnaissance de la victoire du candidat Joe Biden aux élections présidentielles américaines et la réponse est donc venue par cet entretien téléphonique entre SM le Roi et le Président Donald Trump, lequel finalise en beauté l’excellence des relations bilatérales entre Rabat et Washington à quelques semaines de la fin de son mandat.

Pour l’avenir de cette reconnaissance officielle américaine par décret présidentiel, on ne manquera pas de souligner qu’il serait très difficile au futur Président Biden et à son Administration démocrate de « détricoter » cet acte juridique de son prédécesseur.

En effet il lui faudrait, en cas de volonté de l’annuler, de passer par une loi d’invalidation que voterait le Congrès des États-Unis alors qu’aujourd’hui, la majorité républicaine au Sénat assure la pérennité juridique de ce décret présidentiel.

La seconde raison qui étaye fortement cette reconnaissance de la marocanité de nos provinces du Sud par les Etats-Unis tient à la nature de la contrepartie obtenue par Donald Trump dans ce deal triangulaire, à savoir la normalisation maroco-israélienne.

Car, on imagine très mal une démarche du futur Présent Biden qui viendrait menacer cette normalisation en retirant la reconnaissance acquise sous le mandat de Donald Trump.

Le soutien des Etats-Unis à Israël est l’un des fondements de la politique extérieure américaine et personne, dans le camp démocrate comme dans le camp républicain, ne songerait à en modifier la nature ou en atténuer la force.

Et c‘est en cela que la stratégie déployée par le Maroc est objectivement magistrale car très peu susceptible d’être remise en question par le 46è Président des Etats-Unis !

Enfin, sur la question de la normalisation entre le Maroc et Israël qui fera peut-être grincer quelques dents dans notre pays, les considérations de realpolitik priment sur toutes les autres dans le champ des relations diplomatiques internationales sachant que le Royaume, de façon discrète ou indirecte, a eu des contacts avec l’État hébreu depuis fort longtemps.

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