Affaire des écoutes : 4 ans de prison dont 2 avec sursis requis contre Nicolas Sarkozy

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L’accusation a demandé les mêmes peines pour l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ainsi que pour Thierry Herzog, avocat historique de l’ex-chef d’Etat.

Le parquet national financier a requis ce mardi quatre ans de prison, dont deux avec sursis, à l’encontre de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, jugé pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des “écoutes”.

L’accusation a demandé les mêmes peines pour l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ainsi que pour Thierry Herzog, avocat historique de l’ex-chef d’Etat, demandant pour ce dernier qu’elle soit assortie de cinq ans d’interdiction professionnelle.

L’ancien locataire de l’Elysée est soupçonné d’avoir conclu un “pacte de corruption” en 2014, en obtenant des informations protégées par le secret, via son avocat Thierry Herzog, auprès du haut magistrat Gilbert Azibert, sur un pourvoi à la Cour de cassation. Ce dernier est aussi soupçonné d’avoir tenté d’influer sur la procédure, en échange de la promesse d’un “coup de pouce” pour un poste à Monaco qu’il n’a finalement jamais eu.

  1. Au coeur des charges : une série de conversations enregistrées sur la ligne “Paul Bismuth” ouverte par Me Herzog pour échanger avec Nicolas Sarkozy, en toute confidentialité croyaient-ils. Cette ligne avait été découverte début 2014 par les juges qui instruisaient l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
    Après plusieurs jours de débats tendus dans ce procès contre l’ancien chef de l’Etat, son avocat et l’ancien haut magistrat, le chef du parquet national financier (PNF) Jean-François Bohnert a ce mardi tenu des propos introductifs aux réquisitions : “Ce procès comme tout procès n’est pas davantage une vengeance institutionnelle, ni celle de la magistrature, ni celle et encore moins du PNF”, a-t-il déclaré. “Personne ici ne cherche à se venger d’un ancien président de la République”. “Comme toute personne dans notre pays, un ancien chef de l’Etat a des droits qu’il convient de respecter mais il a aussi (…) l’impérieux devoir de respecter lui-même le droit car c’est bien cela l’Etat de droit”, a-t-il lancé.

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