Autriche : au moins trois morts dans une attaque terroriste à Vienne, plusieurs suspects recherchés

Des fusillades ont eu lieu dans six endroits différents de la capitale autrichienne lundi soir, faisant au moins trois victimes et de nombreux blessés, selon un dernier bilan ce mardi matin. Un des assaillants, présenté comme un « sympathisant de l’Etat islamique », a été tué par la police. D’autres suspects sont toujours activement recherchés.

Trois personnes sont mortes dans l’attentat survenu à Vienne lundi soir, ont annoncé les autorités autrichiennes. Quinze autres ont été blessées et sont actuellement soignées dans les hôpitaux de la capitale autrichienne, dont sept dans un état grave.

« Nous avons subi hier soir une attaque perpétrée par au moins un islamiste terroriste », a déclaré le ministre de l’Intérieur Karl Nehammer, lors d’une conférence de presse ce mardi matin. Il a indiqué que l’assaillant, tué par la police, était un sympathisant du groupe Etat islamique (EI), était lourdement armé et équipé d’une ceinture explosive. La police de Vienne a indiqué par la suite que celle-ci était factice.

Le centre historique de Vienne bouclé

Le ministre a de nouveau appelé les habitants à rester chez eux dans la journée, alors que la police mène toujours une traque pour retrouver le ou les autres suspects. Le centre historique de Vienne a été en grande partie bouclé, et les transports publics ont été interrompus dans la zone. Des policiers et des soldats ont été mobilisés pour protéger les bâtiments importants de la capitale, et les enfants ont été dispensés d’école.

Plusieurs hommes armés ont attaqué lundi soir six lieux distincts de Vienne, à proximité de la synagogue du centre-ville. Des témoins ont déclaré que les assaillants ont ouvert le feu avec des armes automatiques contre des foules rassemblées dans des bars, alors que de nombreuses personnes profitaient d’une dernière sortie nocturne avant l’entrée en vigueur d’un couvre-feu.

Climat de tension

Cette nouvelle attaque, dans une ville où la criminalité est habituellement très faible, intervient dans un climat très tendu en Europe. En France, trois personnes ont été tuées jeudi dans une attaque au couteau à la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice. Le plan de sécurité « vigipirate » a été porté au niveau « urgence attentat » sur l’ensemble du territoire.

Quelques jours auparavant, la décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire qui avait montré des caricatures du prophète Mahomed à ses élèves dans un cours sur la liberté d’expression, avait choqué au-delà de la France et plongé le monde enseignant dans l’effroi et la sidération.

Nombreuses réactions

Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a immédiatement condamné « une attaque terroriste répugnante ». « Nous ne nous laisserons jamais intimider par le terrorisme et nous combattrons ces attaques avec tous nos moyens », a-t-il écrit sur Twitter.

« Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au coeur de sa capitale, Vienne. Après la France, c’est un pays ami qui est attaqué. C’est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien », a, quant à lui, tweeté le président français Emmanuel Macron, en français puis en allemand.

A l’instar du président français, la plupart des dirigeants européens ont exprimé leur solidarité avec l’Autriche. Aux Etats-Unis, où a débuté le vote pour l’élection présidentielle, Donald Trump, a condamné ces « attaques du mal contre des innocents » qui « doivent s’arrêter ».

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